(25 / 05 / 2015)
1. Localisation (Provence, Alpes, Côte d'Azur,
06 - Alpes Maritimes)
A
* un « château
(de) Montfort » au n° 442 du chemin de Montfort ;
* un « mas (de)
Montfort » à l’angle du chemin de Montfort et de la route de
Cagnes (D 6).
Plan schématique des principaux quartiers de
2. Description
2.1. Le « château de
Montfort »
A
Le château de Montfort
(inscrit à l'IMH), parfois appelé Le Gaudelet, date du XVème
et fut remanié, au XVIème : il fut un pavillon de chasse de François
Ier, construit selon le style Renaissance (façade, notamment).
L'intérieur comporte une salle d'honneur avec un plafond à solives, un plafond
décoré et une imposante cheminée aux armes du grand Bâtard de Savoie. Une
tourelle renferme l'escalier et une chapelle. Le château est entouré d'un
terrain clôturé.
Le
« château de Montfort » (dessin sommaire)
est situé à mi-hauteur (au n° 442, vers le milieu du chemin de Montfort), à
l’intérieur d’un domaine enclos.
Le
portail d’entrée est assez imposant : A, B. Il est
couronné d’un écu d’armes accosté de 2 lions : les quartiers 1 et 4 figurent
les armes de la maison de Savoie (« de gueules et d’argent barrées de
sable »), et les aiguillettes du cordon de St Michel rappelent la
dévotion de François Ier à St François d’Assise. Le portail est
surmonté de l’inscription « CHATEAU MONTFORT ».
Une plaque située sur le montant droit du portail contient une mention :
« le rendez-vous de chasse 1523 ».
Depuis
la colline située de l’autre côté du chemin (quartier du Plan du Moulin), le bâtiment semble
être un simple logis rectangulaire, de taille plutôt modérée, muni de grandes
fenêtres, ainsi que d’une tour polygonale située à une extrémité (détail).
2.2.
Le « mas de Montfort » est une élégante maison située
dans une propriété enclose, vers le haut, au début du même chemin de Montfort.
2.3. Autres monuments
2.3.1. L’abbaye
de
2.3.2. L'église St
Jacques le Majeur. Les habitants de
Le gros oeuvre fut achevé
(1658) après tractations avec la communauté de St Paul et le chapître
de Vence. Sa façade est de style renaissance avec 2 pilastres et sa porte
principale (1766) est surmontée d'un fronton triangulaire et de l'effigie de St
Jacques. Le clocher fut terminé en 1673 (la mention « concordia et
labore 1663 », devise des Collois, date du début des travaux).
2.3.3. L’église
(XIIIème) est remarquable par la pureté des lignes de ses voûtes.
Elle possède notamment un trésor unique en France : un tabernacle portatif
(1439).
2.3.4. La chapelle des
Pénitents blancs (1802), rue de
2.3.5. Les gorges du
Loup. Le Loup prend sa
source à Andon, à
Son passage par
Aujourd'hui il ne reste que
le « moulin de
3. Histoire
L'histoire de
Après le traité de Verdun
(843),
Puis, le territoire fut en
partie déserté (fin Xème). Les habitants de Vence quittèrent la cité
épiscopale pour rejoindre leur oppidum primitif, le Baou des Blancs. Les
anciennes « villas » romaines devinrent des villages ruraux avec
chapelles, villages plus ou moins désertés. Des domaines comme le Cercle ou le
Canadel, dont les noms figurent dans une donation (1016), sont délaissés au
profit des collines des Gardettes et de Mont Mille (crainte des incursions
mauresques). Ainsi, au début du XIème, St Véran du Loup se trouve
être en friche.
L’expulsion des Sarrazins
(972) par Guillaume Ier, comte du royaume de Provence et Bourgogne,
entraîne la montée d’un pouvoir féodal, alors même que ce royaume se disloque
et que
Pierre
et sa femme Hermangarde donnèrent (août 1012) à l'abbaye de
Les terres vacantes furent
réparties, sous forme d’alleux, entre une vingtaine de familles de l’entourage du
comte. Celles-ci renforcent leurs positions en y construisant des châteaux.
L’une d’elles implante (fin XIème ou début XIIème) son
château près de la chapelle de St Paul. Il en subsiste un donjon (plusieurs
fois remanié). Cette famille prend alors le nom de St Paul. On peut en effet
en trouver 3 traces au XIIème : Raymond de St Paul (1117), Guillaume
de St Paul (1125), enfin Pierre et Hugues, co-seigneurs de St Paul (1155),
Pierre étant qualifié de « juge ». Plus tard, un acte (1209) fait
état d’un Hugues de St Paul, chanoine de l’église d’Antibes.
Le fief de St Paul semble
ainsi provenir d’un découpage du territoire de Cagnes, qui faisait partie du
diocèse de Vence, par 2 puissantes familles, alliées entre elles et originaires
de
C’est ainsi que sont
apparues 2 familles. D’une part (circa 1062), la famille du Gaudelet, dont
le château est bâti sur des hauteurs boisées de
Plus tard (circa 1300), fut
édifiée une demeure appelée le Gaudelet, sur l'actuel quartier de Montfort. A
proximité de ces établissements, le long des chemins menant de Vence et St Paul
à
Sous François ler,
St Paul, ceinturé de remparts, devint place de guerre dotée d’un gouverneur, et
ville royale. C’est François Ier qui décida (1537) de la
construction des remparts avec 2 portes principales : celle de France, et celle
d’Italie. La construction des remparts de St Paul obligea une grande partie de
la population à s’établir plus bas, sur les « colles » (collines ou
côteaux voisins faisant partie du territoire de
Cette agglomération, devenue
aujourd'hui
L’origine du Loup, nom de la
rivière bordant la commune à l'Ouest, est en rapport avec cet animal. Des
archives mentionnent que cette vallée sauvage était infestée de loups, à tel
point qu'une route de pénétration vers l'arrière pays devant être tracée, un
accès plus sécurisant pour la circulation des hommes et surtout des animaux
s'avéra nécessaire. La figure héraldique majeure dans les armes de la ville est
donc un loup. Les évêques de Vence, qui possédaient des biens importants à
Bourg
4. Notice sur le château de Montfort
Ce nom proviendrait d’un lieu-dit
Monfort. Auparavant, cet endroit faisait partie du territoire du Gaudelet
(de « gau » = bois). Au XIIIème, ce territoire comprenait
le château de Villeneuve et celui de Monfort, qui était une ancienne
forteresse.
Le territoire du Gaudelet est donné (1230) à Romée de Villeneuve par Béranger IV, comte de Barcelone et marquis de Provence. A la mort (1250) de Romée, la terre revient à la couronne. Elle est ensuite donnée (1424) par Iolande d’Aragon, comtesse de Provence, à Antoine de Villeneuve, seigneur de Flayosc. Ensuite, elle fut acquise (1437) par Pierre de Lascaris, comte de Vintimille.
Pierre de Lascaris rebâtit
(1501) le Gaudelet pour rivaliser avec les autres seigneurs locaux : le
Gaudelet est alors appelé « château de Monfort ». Puis, il
donna le château à son gendre, René de Savoie (fils illégitime de
Philippe II, roi de France, et de Bonne de Romagne), qui venait d’épouser sa
fille Anne.
Aujourd’hui, les armes du
château, visibles au-dessus de l’entrée du domaine, sont surmontées d’une
couronne comtale, qui représente celle de René de Savoie, comte de Tende (cf
Tende, 06430) et de Villars. Les premier et quatrième quartiers de ces armes
sont les armes de la maison de Savoie (« de gueules et d’argent barré de
sable ») : René est en effet souvent appelé le batard de Savoie.
René de Savoie et Anne de
Lascaris reçoivent (1520) François Ier, lequel modifie les armes
précédentes en ajoutant les aiguillettes du cordon de St Michel, pour rappeler
sa dévotion à St François d’Assise. Ils recevront également le pape Paul III.
Pendant la rénovation du
château de Monfort, considéré à cette époque comme « relais de chasse du
territoire du Gaudelet », René de Savoie réside au château de Villeneuve.
A sa mort (1525), Anne de Lascaris lègue le territoire du Gaudelet à son fils
Claude puis, à la mort de ce dernier (1575), ce bien passa à Charles de
Lorraine, duc de Mayenne. Ce dernier utilisa aussi ce château comme relais de
chasse et partagea certaines terres du domaine avec des paysans locaux.
Le château de Montfort
appartint ensuite à diverses familles, dont celle de Panisse de Passis,
laquelle racheta (1802) l’intégralité du territoire du Gaudelet et
reconstruisit les châteaux de Villeneuve et de Montfort. Mr Séverin Wunderman
acquit (1995) et restaura le château de Montfort. Une fresque, visible sur
place (?), serait dédiée à l’histoire de ces lieux.
Le Canadel et le Gaudelet
sont inscrits à l'IMH.
* armes de la
ville et vue
panoramique ;
* porte de la ville : A, B, C (source :
service des Archives photographiques de
* tour
et murailles (source : service des Archives photographiques de
Ce village dépendait des
comtes de Provence au Xème. Une famine importante conduisit (1009)
les habitants de Cagnes sur Mer à offrir, en échange d’un sac de blé, aux
consuls de St Paul un carillon remarquable, qui subsiste encore au sommet de la
tour. François Ier engagea (1537) la construction des remparts,
percés de 2 portes principales : la porte de France et la porte d'Italie. Le
canon situé à l'entrée du village remonte à la guerre de Cérisolles (1544).
6. Généalogie
6.1 Laugier (Provence)
Maison ancienne et illustre
dont une branche s’établit en Lorraine à la fin du XVIIème.
a. Raymond, baron de
Laugier, chevalier, est mentionné au nombre des seigneurs provençaux qui suivirent
(1114) le parti de Bérenger, comte de Provence, dans sa guerre contre la maison
des Baux. Il est placé huitième baron dans l’acte d’hommage rendu (février
1146) par plusieurs barons au comte Raymond Bérenger à Tarascon. Il eut pour
enfants :
aa. Pierre de Laugier,
mentionné parmi les barons et prélats qui prétèrent hommage à Raymond le Jeune,
comte de Provence, à l’assemblée des Etats tenue (1173) à Aix. Il eut de xxxx :
aaa. Guillaume de Laugier,
seigneur de l’Isle et de Sault en partie, fut (1193) l’un des 2 garants du
traité de mariage entre Alphonse, comte de Provence, et Garsinde de
Forcalquier. Il était présent, avec ses 2 frères, à l’hommage rendu (1194) par
Guillaume, comte de Forcalquier, au comte de Toulouse. Il avait épousé Faydide
d’Agoult, des comtes de Sault, et fut nommé, par le comte Raymond Bérenger,
tuteur des enfants de Raymond d’Agoult, son parent. Il eut de son mariage :
aaaa. Isnard, baron de
Laugier, seigneur de l’Isle et de Sault en partie, fit transport à Raymond
d’Agoult, son cousin, des droits qu’il avait sur la baronnie de Sault. Il
accompagna (1248) en Palestine Charles d’Anjou, comte de Provence, et son
frère, le roi St Louis. De Françoise de Pontevès il eut :
aaaaa. Bertrand, baron de
Laugier, qui suivit (1264) ce même Charles d’Anjou à la conquête du royaume de
Naples. Il épousa Anne de Laincel et en eut :
aaaaaa. Guillaume de
Laugier, IIème du nom, qui fut présent à l’hommage rendu (1291) par
Isnard d’Agoult d’Entrevennes à Charles d’Anjou pour sa baronnie de Sault. Il
accompagna (1309) le roi Robert qui allait prendre possession du royaume de
Naples et lui prêta hommage pour ses terres d’Aurel et d’Esparron. Il épousa sa
cousine, Hélène de Laugier (les 2 furent inhumés dans l’église cathédrale
d’Apt). Leur fils fut :
aaaaaaa. Raymond de Laugier,
IIème du nom, qui participa (1341) à une armée provençale formée par
Foulquet d’Agoult, grand sénéchal de Provence, pour attaquer Robert de Durazzo,
lequel occupait le château des Baux. Il épousa Décane de Rémuzat, soeur de
Pons, seigneur de Rouffet, et fille de Renommée de Sabran. D’où :
aaaaaaaa. Elzéar, baron de
Laugier, qui transigea (7 octobre 1378) avec son frère Louis et avec Pons de
Rémuzat, seigneur de Rouffet, à propos de la succession de la dame de Sabran,
leur aïeule. Il alla aussi, avec le seigneur de Sault et Louis d’Anjou, pour
combattre (1382) Charles de Durazzo qui s’était emparé d’une partie de
aaaaaaaaa. Jean, baron de
Laugier, seigneur en partie de Thoard, Quinson, Collobrières et St Paul le
Fougassier. Foulquet d’Agoult et Fanette, son épouse, lui firent transport
(acte du 6 juin 1404) de la part qu’ils possédaient sur la terre de Thoard. Il
en prêta hommage au comte de Provence le même jour, et la même Fanette d’Agoult
lui donna (1405) la terre de St Paul le Fougassier. Il épousa Huguette (ou
Auguste) de Costa, fille de Bertrand, d’où :
aaaaaaaaaa. Louis, baron de
Laugier, seigneur de Thoard, servit René d’Anjou dans ses guerres d’Italie. Il
épousa (1429) Catherine de Guiramand, des seigneurs de
aaaaaaaaaaa. Antoine, baron
de Laugier, né en 1432, seigneur de Thoard, de Beaucouse et de Barras (par sa
femme). Il accompagna le roi René dans toutes ses expéditions, prêta hommage
(1444) pour ses terres, et reçut (même année) hommage des habitants de Thoard.
Il avait épousé (contrat du 10 novembre 1448) Romaine de Barras (morte en 1512)
et en eut :
aaaaaaaaaaaa. Pierre, baron
de Laugier, seigneur de Thoard et de Barras, rendit hommage (1480) à Charles
d’Anjou, comte de Provence. Il partagea (14 janvier 1508) avec son frère la
succession de leur père. Il avait épousé (contrat du 8 mai 1487) Jeanne de
Richière, des barons de Montjardin (en Dauphiné), et en eut :
aaaaaaaaaaaaa. Louis II de
Laugier, baron de Laugier, seigneur de Thoard, Barras, Villars, Verdaches,
aaaaaaaaaaaaaa. Jacques,
baron de Laugier, seigneur de Villars, Verdaches,
aaaaaaaaaaaaaaa. Jean, baron
de Laugier, seigneur de Thoard, Verdaches,
aaaaaaaaaaaaaaaa. Honoré,
baron de Laugier, seigneur de Thoard, Villars, Verdaches,
aaaaaaaaaaaaaaaaa. Hubert,
baron de Laugier, seigneur de Villars, Verdaches et Châteauredon, capitaine au
régiment de Vendôme. Il suivit le duc de Beaufort au siège de Candie. Il épousa
(1679) Elisabeth, fille de Charles de Castellane, seigneur de Majastre et
d’Alanc, et de Renée de Guilhem de Sallade - Montjustin, dont pour fils unique
:
aaaaaaaaaaaaaaaaaa. Honoré,
IIème du nom, baron de Laugier, seigneur de Villars, d’Auzet et
Châteauredon. Il épousa (2 septembre 1715) Marie Marguerite, fille de Guillaume
Pigault, colonel d’un régiment d’infanterie, dont :
aaaaaaaaaaaaaaaaaaa. Jean
François Hippolyte, baron de Laugier, seigneur de Villars, d’Auzet et
Châteauredon, maintenu dans le titre de baron (qui s’est perpétué pendant plus
de 600 ans). Il épousa (15 juillet 1751) Marie Jeanne Elisabeth de
aaaaaaaaaaaaaaaaaab. Louis
Antoine, abbé de Notre Dame du Temple, à Nice.
aaaaaaaaaaaaaaaaaac. Une
fille.
aaaaaaaaaaaaaaaab. Jean
François, prieur de Colmars.
aaaaaaaaaaaaaaaac. Marc
Antoine, chevalier de Malte, mort capitaine au régiment royal des vaisseaux.
aaaaaaaaaaaaaaaad. Louis
Maxime, capitaine au régiment de Normandie, aussi tué en service.
aaaaaaaaaaaab. Antoine, qui
servit le roi Louis XII en Italie et fut père, par sa femme Catherine de
Laincel, de :
aaaaaaaaaaaaba. Gaspard,
mort sans postérité.
aaaaaaaaaaaabb. Melchior,
chevalier de Rhodes.
aaaaaaaaaaaabc. Françoise,
mariée (1545) à Melchior d’Arbaud, d’où postérité (cf Arbaud).
aaaaaaaaaaab. Louis, auteur
de la branche des seigneurs de Beaucouse, rapportée ci-après.
aaaaaaaaab. André, auteur de
la branche des seigneurs de Collobrières, de laquelle était Antoine de Laugier,
reçu (20 juin 1512) avocat général au parlement d’Aix. Cette branche, éteinte
en mâles, se fond dans la maison de Margalet.
aaaaaaab. Louis, auteur
d’une branche éteinte en la personne de Huguette de Laugier, morte sans
postérité.
aaab. Mathieu, qualifié de
chevalier d’Aurel (terre située dans le comté de Sault), qui fut mentionné dans
une transaction (1254) entre Raymond d’Agoult, seigneur de Sault, et l’abbé de
St André lès Avignon. Il fut père d’Hélène de Laugier, mariée à Guillaume,
baron de Laugier, son cousin.
aab et aac. Bertrand et
Raymond.
ab. Raymond, évêque de Nice
en 1166.
Branche des seigneurs de Beaucouse
a. Louis II de Laugier, fils
puïné d’Antoine, et de Romaine de Barras, fut seigneur de Beaucouse et de
Thoard en partie. Il épousa Jacqueline de Guiramand, des seigneurs de
aa. Pierre de Laugier,
seigneur de Beaucouse et de Thoard en partie, qui servit en Italie sous François
Ier. Il épousa Yolande de Pontevès, des seigneurs de Sillans, et en
eut :
aaa. Elzéar de Laugier,
seigneur de Beaucouse et de Thoard en partie. Il se maria (contrat du 14 août
1542) avec Valérienne des Ferres, du comté de Nice, dont :
aaaa. Jean Sébastien de
Laugier, seigneur de Beaucouse, gouverneur d’Entrevaux. Il épousa (contrat du
25 septembre 1569) Catherie, fille de Jean de Giraud, conseiller au parlement
d’Aix, et en eut :
aaaaa. Louis de Laugier,
seigneur de Beaucouse, qui épousa (contrat du 20 avril 1596) Marguerite de
Bardonenche, fille de Gaspard, baron de Bardonenche (en Dauphiné), dont :
aaaaaa. Alexandre de
Laugier, seigneur de Beaucouse, qui épousa (contrat du 30 juillet 1629) Lucrèce
de Chaix, d’où :
aaaaaaa. Louis de Laugier,
IVème du nom, seigneur de Beaucouse, co-seigneur de Thoard. Il
épousa (contrat du 26 octobre 1660) Marguerite, fille de Gaspard de Barras,
seigneur de
aaaaaab. Alexandre, commandant
d’un bataillon dans le régiment des vaisseaux.
aaaaaac. Antoine, docteur de
Sorbonne.
aaaaaad. Trois filles,
mariées dans les maisons de Barras et de Baschi.
aaab. Vincent, auteur de la
branche du Puy, rapportée ci-après.
Armes : « d’argent à un lion de gueules, armé et
lampassé du même ». Supports : 2 lions. Devise : « non fortior
alter ».
6.2. Laugier de Beaurecueil
Famille qui remonte sa
filiation (cf Artefeuille) à Claude Joachin Laugier, seigneur de Beaurecueil,
Rouffet et Roques Hautes, trésorier général de France dans la généralité de
Provence. Il eut (XVIIIème) de son épouse, Marie Catherine
Barlatier, des seigneurs de Mas, plusieurs enfants qui continuèrent.
6.3. Laugier de Montblanc
Famille d’Arles (cf
Artefeuille) qui jouissait de privilèges nobles dès le XVIème.
Charles de Laugier, Ier du nom, fut (4 avril 1570) lieutenant du
gouvernement de la ville des Baux. Il épousa Raymonde Achard, fille de Jacques,
d’où Honoré de Laugier, qui continua à Arles.
Armes des Laugier de Montblanc : « d’argent à la
croix de Lorraine de sable ».
6.4. Laugier de St André (Aix)
Famille portant les mêmes armes
que les Laugier (colonne 669) et qui se dit sortie du même tronc. Artefeuille
estime sa filiation incertaine. Des lettres patentes (janvier 1728,
enregistrées le 21 mai suivant) concernent un Antoine Laugier, et confirment
leur noblesse passée.
7. Héraldique
Les armes de la Colle sur Loup
adoptées par le conseil municipal (10 septembre 1990) se lisent : « d'azur
à la montagne, de 3 copeaux d'argent, chargée d'un loup passant de sable, le
tout surmonté d'une épée basse d'or, accostée de 2 coquilles du même ».
L’azur représente le ciel,
la montagne la « colle » (traduction du provençal « la
couala » : petite colline), le loup noir la rivière le Loup, l’épée le
glaive de St Paul, les coquilles représentant l'ancien hôpital et l'église dont
St Jacques Le Majeur a été choisi pour patron.
Cet écu est timbré d'une
couronne de tours murales, rappel des vestiges historiques de l'abbaye et de
Montfort. Les soutiens sont constitués de 2 rameaux passés en sautoir sous la
pointe de l'écu, à dextre de roses et à senestre d'olivier (principales
cultures de
8. Toponymie
Jean de Villeneuve : cf Villeneuve-Loubet
(06270).
Reillane-Vence : cf Reillanne
(04110).
Orange-Mévouillon : cf Orange
(84100) et Mévouillon (26560).
Françoise de Pontevès : cf Pontevès
(83670).
En France, une commune a
pour nom Canadel (83240) et une autre Rayol Canadel sur Mer (83820). Par
contre, il existe de nombreux St Paul et 3 Tourrette(s) : Tourrettes sur Loup (06140),
Tourrette Levens (06690) et Tourrettes (83440).
9. Bibliographie
Artefeuil Charles d'-, «
Histoire héroique et universelle de la noblesse de Provence » (blasons, 2
volumes), Chez
L'épître dédicatoire est
signée Artefeuil, pseudonyme collectif adopté par P. J. L. Gaillard de Longjumeau,
L. C. M. Armand de Rousset et l'abbé Capris de Beauveser. Cependant, Quérard («
Supercheries, volume I, page 387) attribue ce nobiliaire à un certain Louis
Ventre, seigneur de
Foderé Fr. Em., « Voyage aux Alpes Maritimes » (tome
1)
Propriété du château de
Montfort, « Notice sur le château Montfort », sans date
Office de tourisme de
Tauvel
Eliane, « Un peu d’histoire », Edité par l’Office de tourisme de
Tisserand Eugène (abbé -), « Histoire de Vence (cité,
évêché, baronnie), de son canton et de l’ancienne viguerie de St Paul du Var »,
Eugène Belin, Paris, 1860
Pages 275-276 (
Torre Michel de la -, « Le
Guide des châteaux de france, Provence Côte d'azur », Le méridional, Herme,
1987
Torre Michel de la -, «
Villes et villages de France, (06 - Alpes maritimes », Les Editions
Deslogis-Lacoste, Paris, 1989.
Vialatte René, « Saint
Paul dans la mouvance de l’Histoire », fascicule édité par la commune de
Saint Paul, 1er trimestre 1990
Villeneuve-Bargemont Louis François (vicomte de -), «
Monumens des Grands maîtres de l’ordre de St Jean de Jérusalem », J.J. Blaise,
Paris, 1829
Tome 1 (pages 131-140). Hélion de Villeneuve, circa
1263-1346, vingt-cinquième grand-maître à Rhodes de 1319 à 1346. Armes :
« de gueules fretté de lances d’or et semé d’écussons du même », et
« écartelé aux 1 et 4 de gueules à la croix d’argent (Savoie ?), aux
2 et 3 de Villeneuve »