Villette

(21 / 01 / 2012)

 

1. Localisation (Picardie)

 

A Villette sur Aube (10700 - Aube, 175 habitants), village situé en région Champagne-Ardennes.

 

2. Description

 

Une famille du nom de Montfort, établie en Champagne, a primitivement possédé la terre de Montfort sur Risle (27 - Eure). En effet (Chesnaye-Desbois) :

 

* une famille du nom de Montfort existait en Normandie, où elle possédait les fiefs du Breuil, St Julien, La Carneille, etc. Cette région contient, en effet, les communes suivantes : le Breuil en Auge (14 - Calvados), St Julien (14 - Calvados), ou St Julien sur Sarthe (61 - Orne), voire St Julien de la Liègue (27 - Eure), et La Carneille (61 - Orne) ;

 

* une branche de cette famille, établie en Champagne, y possédait Villette, Méry et Prémecy. Dans l'actuelle région de Champagne-Ardennes, on trouve en effet Villette (10700 - Aube), ainsi que Méry-Prémecy (51390 - Marne), issue d'une fusion de Méry et Prémecy.

 

3. Histoire

 

7. Héraldique et généalogie (Chesnaye-Desbois)

 

MONTFORT (anciennement du surnom de MARIE) (Normandie)

 

Famille ancienne, originaire de Normandie et établie en Champagne, qui a formé plusieurs branches (cf Hozier, « Armorial Général de France », reg. II, partie II).

 

a. Jean de Montfort, sieur du Breuil et de Montfort, avait pour trisaïeul Jean Marie de Montfort (vivant avant 1450), seigneur de Saint Julien et de Noirville et des arrière-fiefs de La Carneille, du Tremblay et de Montfort, dans la vicomté de La Carneille. Ce Jean de Montfort épousa en premières noces (1608) Marie Baudouin et en secondes noces (1616) Marguerite Guellouet, fille de Pierre, seigneur de Mandeville.

 

Du premier lit, il eut Pierre, qui suit. Du second lit vint, entre autres enfants, François, tige d'une branche restée en Normandie, dont un des descendants servait (1742) dans le régiment de maître de camp général (dragons).

 

aa. Pierre de Montfort, vicomte de Villette, seigneur de Montfort, du Breuil, Dampleux, Méry, Saint Euphrasie et Prémecy, s'établit en Champagne. Après avoir épousé (contrat du 16 novembre 1654) Claude Le Vergeur, héritière des terres de Méry, Saint Euphrasie et Prémecy, il acquit celle de Villette (anciennement vicomté). Leur fils aîné :

 

aaa. Guillaume Henri de Montfort, vicomte de Villette, seigneur de Méry, etc, obtint (20 août 1693) un office de lieutenant des maréchaux de France, au baillage de Reims, dont il se démit (27 janvier 1727). Il n'eut pas d'enfant de sa première femme, Innocente de Sahuguet de Termes (contrat du 8 décembre 1687). De son second mariage (17 mars 1722) avec Marie Françoise Gobelin, naquirent Pierre Claude, qui suit, et Jules Anne, rapporté après son aîné.

 

aaaa. Pierre Claude de Montfort (1688 - 1735), seigneur de Méry, etc, épousa (1717) Françoise Nacquart, fille de François, seigneur de Féligny. De ce mariage sont issus :

 

aaaaa. François Madeleine (22 juin 1718 - xxxx), seigneur de Méry, etc.

 

aaaab. Louis François Claude, baptisé le 27 octobre 1723, nommé en 1734 lieutenant en second dans le régiment de Champagne, d'où il est sorti en 1740 pour entrer en qualité d'enseigne dans celui de Ponthieu.

 

aaab. Jules Anne de Montfort, second fils de Guillaume Henri et de Marie Françoise Gobelin, sa seconde femme, vicomte de Villette, lieutenant des maréchaux de France, au baillage de la ville de Reims, épousa (11 mars 1724) Marie Madeleine Clocquet, dont vinrent :

 

aaaba. xxxx de Montfort (19 juillet 1733 - xxxx).

 

aaabb. Guillemette Marie Anne Elisabeth (baptisée le 17 mai 1727 - xxxx).

 

aaabc. Elisabeth Marie Josèphe de Montfort de Villette (18 août 1729 - xxxx), reçue à Saint Cyr (13 janvier 1740).

 

Armes : « Ecartelé, au 1 et 4 d'argent à 3 trèfles de gueules, et au 2 et 3 de gueules à la croix d'hermine gringolée d'or ».

 

8. Toponymie

 

Plusieurs autres villes françaises portent le nom de Villette : Villette (01320, 54260, 73210 et 78930), Villette sur Aube (10700), Villette d’Anthon (38280), Villette de Vienne (38200), Villette lès Arbois (39600), Villette lès Dôle (39100), Villettes (27110) et La Villette (14570). Enfin, il existe Muille-Villette (80400) dans la Somme.

 

9. Bibliographie (cf 27 - Montfort sur Risle)

 

Belleval R. de -, « Trésor généalogique de la Picardie », ou « Recueil de documents inédits sur la noblesse de cette province (tome 2, montres et quittances), Imprimerie de Veuve Herment, Amiens, 1860

Guillot de Villette et Jehan de Mery (page 203, n° 660)

 

Cocheris Hippolyte (1829-1882), « Notices et extraits des documents manuscrits conservés dans les dépôts publics de Paris et relatifs à l'histoire de la Picardie » (2 volumes), Durand, Paris, 1854-1858

Tome 1, pages 38 (in Quatrième volume : « II° Une lettre de Mr de Montfort, gouverneur d'Abbeville, à la reine, du 6 septembre 1566 ... IV° Une lettre de Mr de Montfort, à la Reine, du 21 septembre 1576, relative à la défense de la place d'Abbeville. V°. Une lettre du même à la même, sur le même sujet, du 30 octobre 1566 »), 334 (« P. 25. Charte de Robert, comte de Dreux et de Montfort, 1282, en fr. [à partir de cette page les sceaux sont très soignés et tous sur des carrés de papier collés au folio] »), 472 (« LI°. Confirmation par Robert, comte de Clermont, de l'acte d'Amaury de Monfort, chanoine de Rouen, qui amortit les terres que Philippe de Beaumanoir tenait de lui et du comte de Clermont, 1283)

Tome 2, page 402 (« P. 163. Acte par lequel Robert, comte de Dreux et de Montfort, confirme une donation de 25 sous 3 mailles tournois et de 2 livres de cire faite par son homme, Pierre Daniel, à l’église Notre-Dame de Gamaches, avril 1280. P. 166. Acte par lequel, Robert, comte de Dreux, confirme les donations faites par ses prédécesseurs a Notre-Dame de Gamaches, mai 1268)

 

Marnier Ange Ignace, « Ancien coutumier inédit de Picardie : contenant les coutumes notoires », [s.n.], Paris, 1840

Mentionne la maison de Créqui

AILLY (Robert d'), p. 15. Maison aujour d'hui éteinte. La terre d'Ailly est entrée par les femmes dans celle d'Albert. V. La Henriade, chant 8.

AILLY, MAILLY, CRÉQUI, Tels noms, telles armes, tels cris.

POIX, chef-lieu de canton, arr. d'Amiens, 986 h. Ses premiers seigneurs, du nom de Tirel, se qualifiaient princes de Poix ; cette ville avait été érigée en duché-pairie, en faveur de la maison de Créqui-Blanchefort, en 1652.

PONT-DE-REMI, pages 43, 53, 72, 74, 84, arr. d'Abbeville, c. d'Ailly-le-Haut-Clocher, 912 h., autrefois intendance d'Amiens, élect. d'Abbeville, a appartenu longtemps à une branche de l'illustre maison de Créqui, si connue dans la guerre des Anglais »