GÉNÉALOGIE
DE LA MAISON
DE SARTIGES
Auteur anonyme
A CLERMONT-FERRAND
DE L'IMPRIMERIE DE FERDINAND THIBAUD, LIBRAIRE
Rue St Genès, n°s 8-10, proche la Cathédrale
M.DCCC.LXV
Généalogie de la maison de Sartiges
Bernard de Sartiges, chevalier (vivant en 1223) et Gautier de Sartiges, chevalier, accompagnèrent
le roi Louis IX à la croisade de 1248, sous la bannière d'Alphonse de France,
frère du roi. Il se trouvait à la suite de ces princes à St Jean d'Acre, au
mois de mai 1250.
Son nom et ses
armes figurent dans la salle des croisades au musée de Versailles. Gautier de Sartiges fut du petit nombre de croisés qui revirent leur
patrie ; il rendit hommage au vicomte de Ventadour,
seigneur de Charlus (1258), et on le voit paraître
avec ses frères Rigaud et Géraud de Sartiges, dans
une transaction qu'ils passèrent (4 mars 1262) avec Bernard de Marlat, damoiseau, leur voisin, ainsi que dans un autre
traité intervenu (3 des nones de septembre 1275) entre eux et Pierre de Bilgeac. Gautier de Sartiges
consentit encore (novembre 1277) une vente au doyen du monastère de Mauriac. Il
laissa plusieurs fils :
1°. Hugues de Sartiges, damoiseau, continua la descendance ;
2°. Bertrand
de Sartiges, reçu chevalier de l'ordre du Temple,
sous le grand-maître Guillaume de Beaujeu (1279). Il fut commandeur de Carlat (1309). Arrêté en même temps que les templiers de sa
province, Bertrand de Sartiges fût interrogé avec eux
par l'évêque de Clermont (juin 1309) puis transféré à Paris, où il fut choisi
par les accusés pour défendre l'ordre devant la commission instituée par le
pape Clément V, tâche qu'il sut remplir jusqu'au bout avec courage et dignité ;
3°. Bernard de
Sartiges, prêtre, docteur ès-lois.
Après la mort de Hugues, son frère aîné, il fut le tuteur de ses enfants et
fit, en cette qualité, un échange de rentes (23 septembre 1303) avec le curé de
Sourniac, en présence de Pierre, évêque de Clermont,
acte confirmé 23 août 1308() par Aubert, successeur dudit évêque. Jean Oltrassal [Autressal], clerc, de
Mauriac, lui consentit une vente le dimanche d'après l'Assomption 1306, et il
transigea (2 avril 1315) avec Guillaume de las Vaysses
[des Vaisses], damoiseau, époux d'Amigie
de Sartiges, sa nièce. Bernard de Sartiges
est nommé dans le testament (29 avril 1315) de Guillaume
de la Tour d'Auvergne, aussi docteur ès-lois,
chanoine de Clermont et de Reims ;
4.° Raymond de Sartiges, auteur du
rameau dit du Vignal, qui sera rapporté en son lieu.
Hugues de Sartiges, fils aîné et héritier de Gautier, reçut (samedi
après Pâques 1293) une donation de Géraud, son oncle, testa (1302) et ne vivait
plus le 23 septembre 1303. Il laissa 2 fils et 1 fille :
1°. Bertrand
de Sartiges, qui forma le degré suivant ;
2°. Bernard de
Sartiges, recteur de l'église de Méallet
(1327), mort avant 1336 ;
3°. Amigie de Sartiges, mariée à
Guillaume de las Vaysses, damoiseau (actes de 1311,
1315 et 1336).
Bertrand de Sartiges, damoiseau, était (1303 et 1315) sous la tutelle
de Bernard de Sartiges, prêtre, docteur ès-lois, son oncle ; il reçut (jeudi après la fête de tous
les Saints 1317) une donation que lui fit Bernard de Sartiges
du Vignal, son cousin germain, archiprêtre de
Mauriac.
Pierre la Peyre, du lieu de Bourianes,
paroisse de Jalleyrac, lui fournit reconnaissance
féodale (1321), et Ebles de Miremont,
damoiseau, lui vendit (samedi après la fête de Ste Catherine 1323) l'affar [sorte d’honneur composé de divers biens] de Ventalhac, situé près de Sartiges.
Bertrand de Sartiges rendit hommage (1330 et 1337) à
l'évêque de Clermont et fit un échange de fief avec le même prélat auquel il
céda (24 septembre 1335) la haute et moyenne justice du fief de Marlat, paroisse de Sourniac,
pour la moyenne et basse justice de Linars, paroisse
de Jalleyrac.
Bertrand de Sartiges paraît n'avoir eu qu'un fils : Raymond de Sartiges, que la tradition fait mourir prisonnier en
Angleterre, et qui est rappelé comme ancien seigneur de Sartiges,
dans l'acte de foi et hommage rendu par Jean de Noailles au maréchal Boucicault (décembre 1416).
Branche des
seigneurs de Lavandès
Rigaud de Sartiges, damoiseau, coseigneur de Sartiges,
frère de Gautier avec lequel il agissait lorsqu'il traita (1262) avec Bernard
de Marlat et quand ils rendirent hommage (1263) au
seigneur de Montclar, est rappelé avec xxxx de Montmorin, son épouse,
dans le testament (31 mai 1346) de Hugues de Sartiges,
son arrière petit-fils. Il laissa, suivant le même acte :
Bernard de Sartiges, époux de Julienne d'Alleyrac,
lesquels engendrèrent Rigaud qui suit.
Rigaud II de Sartiges, chevalier, coseigneur de Sartiges
et de Lavandès, consentit (samedi après la fête de
l'Annonciation 1302) le bail emphytéotique de son domaine de Sourniac, par acte scellé de son sceau ; il donna une
investiture (vendredi après la Purification 1317), acquit de Pierre de Montclar (samedi après la fête de St Mathieu 1322) l'affar de Bercq, paroisse d'Anglars, et transigea (vendredi après la fête de St Urbain
1323) avec Pierre de Marlat, damoiseau, époux d'Alix
de Bort, au sujet de la succession de Hugues de Bort, chevalier, père de Sibyle de Bort, sa femme, de laquelle il avait eu, entre
autres enfants :
1°. Hugues,
dont on va parler ;
2°. Bernard de
Lavandès, chevalier de St Jean de Jérusalem,
commandant d'Ydes, témoin d'un acte de reconnaissance
féodale (vendredi avant la fête de St Bernard 1354) faite par Hugues Velhers, de la paroisse d'Anglars,
au profit de Begon Choscho,
damoiseau ;
3°. Guillaume
de Lavandès, d'Anglars,
aussi témoin dans l’acte de 1354.
Hugues II de Sartiges, alias de Lavandès,
damoiseau, puis chevalier, qui assista au mariage (18 avril 1314) de Dauphine
de la Tour d'Auvergne avec Astorg d'Aurillac ; à
celui (octobre 1320) de Bertrand IV, sire de la Tour, avec Isabeau de Lévis. Il
testa (31 mai 1346), recommandant à ses successeurs l'obéissance au roi, en
mémoire de la fleur de lys d'or que Philippe de Valois lui avait concédée au
camp de la Capelle. Il déclara vouloir être inhumé dans l'église du prieuré de Champagnac, dans laquelle reposaient déjà Bernard de Sartiges, son aïeul, Julienne d'Alleyrac,
son aïeule, Rigaud, son bisaïeul et xxxx de Montmorin, sa bisaïeule, et fonda une messe anniversaire
pour le repos de l'âme de Bertrand de Sartiges, jadis
chevalier du Temple. Il laissa d'Astorge d'Apchon :
1°. Georges de
Sartiges qui suit ;
2° (peut-être
aussi) Pierre de Sartiges, coseigneur de Sartiges, qui forma le rameau de Berc,
paroisse d'Anglars ;
3°. Bernard de
Sartiges, damoiseau, qui investit (15 avril 1358)
Raymonde, femme de Jean Gilbert, de la paroisse de Jalleyrac,
de divers prés, terres et bois, confrontant avec Chabannes et Ortrigiers, et qui fut présent (19 août 1362) à l'acte de
reconnaissance féodale faite par Pierre Lapeyre de Bourianne
à Georges de Sartiges.
Georges de Sartiges, damoiseau, que dans une précédente généalogie, on
avait mal à propos dit fils de Bertrand Ier, reçut (vendredi après
la fête de l'Assomption 1362 et 11 octobre 1368) des reconnaissances féodales
comme coseigneur de Sartiges, paroisse de Sourniac ; il rendit lui-même (28 juillet 1374) foi et
hommage à Guy, sire de la Tour d'Auvergne, et vivait encore (30 avril 1395) à
Saignes lors du mariage de l'une de ses filles ci-après nommées. Il avait
épousé Marguerite de la Force, de la maison de
Chabannes, fille de Pierre de la Force, chevalier, seigneur de la
Force, près de Charlus, de laquelle naquirent :
1°. Bertrand
de Sartiges, qui forma le degré suivant ;
2°. Hélis de Sartiges, épouse de
Hugues d'Autressal (d'Oltrassalh),
damoiseau, dont la postérité a possédé la majeure partie de la seigneurie de Sartiges jusqu'à 1656, qu'elle passa par alliance dans la
maison de Combarel-Gibanel.
3°. Etoile de Sartiges, mariée en premières noces à Jean de Tournemire,
et ensuite par contrat (30 avril 1395) passé à Saignes avec Pierre Paut, seigneur de Montmorand,
paroisse de Ste Anastasie, neveu du cardinal Guillaume Sudre.
Bertrand de Sartiges, damoiseau, seigneur de Lavandès,
la Force, Beyssat, etc,
était encore mineur et sous l'administration de son père, lorsqu'il fut
institué héritier de Pierre de la Force, chevalier, son aïeul maternel, par
testament (samedi après la fête de St Jean Baptiste 1374). On a de lui un grand
nombre d'actes (le dernier est du 12 juin 1423). Il paraît avoir été marié 2
fois, mais sans preuve certaine. Il laissa, de Dauphine de Guérin, dame de Beyssat, près de Maringues, et de la Chassaigne,
près de Thiers, plusieurs enfants, dont :
1°. Pierre de Sartiges, qui, agissant en son nom et en celui d'Antoine,
son frère, rendit hommage (24 septembre 1433) à Pierre
de Beaufort, vicomte de Turenne, seigneur de Charlus,
à cause de Lavandès et de la Force ; assista (juin
1434) au mariage de Randonne, sa soeur ; assigna (janvier 1444) la dot de
Gabrielle, son autre soeur, et ne vivait plus le 6 septembre 1454. Il avait
épousé Jeanne de Cayrac, de laquelle naquirent 6
filles, dont 4 furent mariées dans les familles de la Ronnade,
de Nereftang et de Meschin.
Les 2 autres furent religieuses à Brageac et à Bonnesaigne ;
2°. Antoine de
Sartiges, qui continua la postérité ;
3°. Randonne
de Sartiges, laquelle n'avait que 16 ans lorsqu'elle
fut accordée (29 mai 1434) et mariée (20 juin suivant) à Guillaume Seguin, de
la ville de Billom ;
4°. Gabrielle
de Sartiges, mariée (avant le 31 janvier 1444) à Jean
de Cologne, écuyer de la ville de Vic le Comte, capitaine des château et
baronnie de la Tour, pour le comte de Boulogne et d'Auvergne.
Antoine de Sartiges, damoiseau, seigneur de Lavandès,
la Force, la Roussilhe, le Vignal,
etc, était (1431 et 1434) sous la tutelle de Pierre,
son frère, avec lequel il resta longtemps commun en biens. Ils transigèrent ensemble
(13 novembre 1437 et 6 octobre 1447). Antoine de Sartiges,
resté seul seigneur de Lavandès, la Force, etc, traita (20 avril 1458) avec Jeanne de Cayrac, sa belle-soeur. Les papes Paul II et Sixte IV lui
accordèrent (indult des 3 octobre 1465 et 22 décembre 1474) diverses
indulgences et privilèges pour avoir contribué à délivrer de l'esclavage des
chrétiens pris par les Sarrasins.
Il fit foi-hommage (9 août 1469) à Bertrand
VII, sire de la Tour, comte de Boulogne et d'Auvergne, au château de
St Saturnin, transigea de nouveau (7 juin 1484) avec Jeanne de Cayrac et ses filles ; fit un échange (31 juillet 1490)
avec Louis, comte de Ventadour, baron de Charlus, et testa (29 septembre 1493). De son mariage avec
Catherine de Lespinasse de Malengue, issurent entre autres enfants :
1°. Jean de Sartiges, qui forme le degré suivant ;
2°. Louis de Sartiges, dit de Lavandès, tué à
l'armée d'Italie (enquête du 8 juin 1520) ;
3°. Antoinette
de Sartiges, dite de Lavandès,
laquelle était religieuse à l'abbaye de la Règle, à Limoges, et n'avait que
vingt ans lorsque, par bulle du pape Jules II (4 des nones de mai 1507), elle
fut pourvue du prieuré de la Mongerie, ordre de St
Benoît, en Limousin, puis transférée au prieuré de Champagnac,
en Auvergne, dont elle prit possession (25 mai 1539) et qu'elle résigna (1542)
en faveur d'autre Antoinette de Sartiges, sa nièce.
Elle était en discussion (en 1548 et 1553) avec Catherine d'Auriol, qui avait
succédé (1548) à sa dite nièce au prieuré de Champagnac.
Jean de Sartiges, écuyer, seigneur de Lavandès,
institué héritier par son père (29 septembre 1493), fit foi-hommage
(15 juillet 1503) à Jean de Chabannes, baron de Curton,
comptour de Saignes, et à Jean de Lévis, baron de Charlus (31 mai 1516 et 1er octobre 1518). Il
obtint du pape Léon X (novembre 1518) une bulle adressée aux officialités de
Tulle, de Cahors et de Limoges, leur enjoignant de rechercher les détenteurs de
divers biens meubles et immeubles, cens, rentes, or et argent que ledit Sartiges avait à réclamer en sa qualité d'héritier de feu
Antoine, son père. Jean de Sartiges testa (28 mars
1529). Il avait épousé (16 janvier 1512) Jeanne de la Villate,
fille de feu Antoine de la Villate, seigneur de Montroux, et de Jacquette de Claviers. Il en eut :
1°. Aymon de Sartiges, qui continua
la lignée ;
2°. et 3°. Jean et Jacques, dont le sort est
ignoré ;
4°. Antoinette
de Sartiges, dite de Lavandès,
qui succéda à sa tante comme prieure de Champagnac
(bulle du pape Paul III du 12 des calendes de juin 1542). Elle mourut avant février
1548.
Aymon de Sartiges, seigneur de Lavandès, la Force, la Roussille,
le Broc, le Laurens, Chabrier, Combret et la Chaise,
était encore mineur en 1536 ; il fit foi-hommage (29
juillet 1540) au roi entre les mains du sénéchal d'Auvergne, obtint (29 janvier
1563) des lettres-royaux de relief contre le juge de Charlus, et une attestation de services militaires dans une
des compagnies d'ordonnance (15 août 1568). Il vivait encore en 1577.
Du mariage
qu'il avait contracté (18 mai 1539) avec Claudine de Pleaux, fille de feu
Antoine de Pleaux, coseigneur de ladite ville, et de dame Guine
de St Aulaire, naquirent 3 fils et 3 filles, dont :
1°. Léger de Sartiges qui suit ;
2°. Pierre de Sartiges, auteur de la branche de la Chassaigne,
sieurs d'Anjalhac-Jalleyrac, rapportée plus loin.
Léger de Sartiges de Lavandès, seigneur de
Lavandès, etc, fut
substitué (8 mars 1554) au nom et armes de la maison de Pleaux par testament de
Pierre de Pleaux, son oncle maternel, au cas où Marguerite de Pleaux, fille
unique du testateur, n'aurait pas d'enfants (ce cas ne s'étant pas réalisé,
cette substitution fut nulle).
Léger de Sartiges fit une acquisition (11 novembre 1573), transigea
au nom de son frère (11 juin 1575) et ne vivait plus le 26 avril 1583. Il
s'était allié (contrat du 29 juillet 1571, ratifié le 6 septembre suivant) avec
Jacqueline de Turenne, soeur d'Arnaud, de Hugues et de Guillaume de Turenne,
tous enfants de Jean de Turenne, baron de Durfort et de Soursac,
et de Suzanne de Rillac. Il en eut 3 enfants, dont 1
fils et 2 filles :
1°. Claude de Sartiges, qui va suivre ;
2°. Jeanne de Sartiges, mariée (16 août 1592) avec Antoine de Chaumeil, et morte sans enfants ;
3°. Françoise
de Sartiges, dite de Lavandès,
mariée (24 septembre 1595) à Melchior de Durfort, seigneur
de la Brande et de Darazac, en Limousin.
Claude Ier
de Sartiges, dit de Lavandès,
lequel était mineur en 1583. Il épousa (contrat du 28 juillet 1591 ratifié le
20 octobre suivant) Geneviève de la Gâne, fille de
feu Jean de la Gâne, seigneur du Martirel
ou Martinet, en Limousin, et de dame Jacquette du Valens, et nièce de Suzanne
de la Gâne, mariée (1567) au baron de Salers. Claude
de Sartiges testa (14 décembre 1596) en laissant :
1°. Charles,
qui forme le degré suivant ;
2°. Jean de Sartiges, dit de Lavandès, tige
du rameau de Fondonnet (cf
infra).
Charles de Sartiges, dit de Lavandès,
seigneur de Lavandès, la Force, Combret
et la Chaise, avait à peine 10 ans lorsqu'il fut accordé en mariage (30
décembre 1602), du consentement de sa mère et du conseil de famille, avec
Jeanne de Textoris, fille également mineure d'Aymon de Textoris et de Michelle
de Moussy. Il servit (1621) à la réduction de
Sancerre ; au siège de la Rochelle (1627) ; plus tard, en Roussillon et en
Catalogne ; il fut convoqué (23 février 1649) pour assister le 1er
mars suivant, à l’assemblée des Etats de la Haute Auvergne à Aurillac, à
l'effet de nommer un député aux États généraux du royaume qui devaient
s'assembler à Orléans, et il concourut (17 juillet 1650) avec son fils, qui suit,
à une fondation faite dans l'église de Champagnac.
Jean Gabriel
de Sartiges, seigneur de Lavandès,
Combret et la Chaise, épousa (4 janvier 1638)
Françoise d'Anglars, fille de feu Jean d'Anglars, seigneur de la Garde, et de Françoise de Maslaurent. Il servit (1651-1664) aux guerres de Guienne, de Catalogne et de Flandre ; fut maintenu (15
décembre 1666) dans sa noblesse d'extraction avec d'autres parents ; fit foi-hommage au roi (20 septembre 1669), et vivait encore le
28 septembre 1681.
De son mariage
sus-énoncé issurent 12
enfants, dont 5 feulement vivaient en 1671.
1°. Charles II
de Sartiges, qui suit ;
2°. Claude de Sartiges, dit de Combret, garde
du corps du Roi, compagnie de Noailles, tué à la bataille de Senes (11 août 1674) ;
3°. Jeanne de Sartiges, mariée (7 février 1668) à Aymon
de Sartiges, son cousin, seigneur d'Anjalhac ;
4°. Catherine
de Sartiges, mariée, 1°. à
Gabriel de Maffé, seigneur de la Maison Rouge ; 2°.
(septembre 1681) à Jean Louis de Loubens de Verdalle, écuyer, seigneur de Remorand,
fils de Louis et de Marie de Bonneval ;
5°. Françoise
de Sartiges, qui épousa (3 juillet 1677) Maurice du Moulier, seigneur de Prades et du Rieu.
Charles II de Sartiges, né en 1644, servit d'abord comme lieutenant de
cavalerie au régiment de Charlus, puis en qualité de
capitaine aux dragons de St Nectaire. Il fut marié 3 fois : 1°. (9 février
1671) à Marie Françoise de la Croix de Caftries, fille de feu François de la Croix, baron d'Anglars, coseigneur de la ville d'Uffel,
et de dame Anne de St Quentin-Beaufort ;
2°. (13 juillet 1683) à Marie Renée de Montclar ; 3°.
(3 septembre 1712) à Marguerite le Couvreur, veuve de François de Joncoux, seigneur de Fangouse.
Enfants du
premier lit :
1°. Claude II
de Sartiges, qui forma le degré suivant ;
2°. Catherine
de Sartiges, mariée (11 juin 1704) à François de Chazelles, seigneur d'Oeillet et de Roche-Salesse
;
3°. Jeanne de Sartiges, mariée (11 avril 1706) à François de Sartiges, seigneur de Sourniac.
Enfants du
second lit :
4°. Catherine
de Sartiges, qui épousa (10 août 1702) Jean du Bois,
seigneur de St Etienne ;
5°. Antoinette
de Sartiges, mariée (avant 1718) à Louis Charles de Combarel de Gibanel, baron de Sartiges, du chef de Catherine d'Autressal,
son aïeule.
Claude II de Sartiges, seigneur de Lavandès,
le Combret et la Chaise, entra comme cornette au
régiment de Lévis-cavalerie (8 juillet 1691), y fut
fait lieutenant (22 décembre 1697) et servait en Franche Comté (2 mai 1701). Il
était inspecteur des haras de la province d'Auvergne (1707) et il testa (14
octobre 1723). Il avait épousé (1er juillet 1699) Marguerite
Françoise de Joncoux, fille de François de Joncoux, seigneur de Fangouse,
l'un des 100 gentilshommes de la maison du roi, et de Marguerite le Couvreur.
De cette union sont sortis 3 fils et 3 filles :
1°. François
de Sartiges, qui forma le degré suivant ;
2°. Aymon de Sartiges, lieutenant de
cavalerie, au régiment de Lévis, mort (3 février 1742) à l'armée de Bohême ;
3°. Jacques de
Sartiges, lieutenant au régiment de Rohancavalerie, mort à l'armée de Flandre et inhumé (1er
octobre 1748) dans l'église de Wilryck, près d'Anvers
;
4°. Marguerite
de Sartiges, épouse de Jean Hyacinthe Chasteau, seigneur de Chayssac et
de Rochemont ;
5°. Anne de Sartiges, alliée (24 janvier 1730) à Jacques de Bosredon, seigneur de St Avit ;
6°. Marie
Louise de Sartiges, admise (9 juin 1727) à la maison
royale de St Cyr.
François de Sartiges, qualifié comte de Lavandès,
seigneur de Combret et la Chaise, né le 26 septembre
1702, fut nommé (25 avril 1720) lieutenant de cavalerie au régiment de Charlus et était capitaine réformé en 1749. Il fit son
testament (21 novembre 1750) au château de Lavandès ;
il avait épousé (2 septembre 1743) Françoise d'Anglars,
fille d'Antoine d'Anglars, seigneur de Bassignac, chevalier de St Louis, et de Marie Julienne de
Pons. Il en eut :
1°. Antoine
Marguerite de Sartiges, comte de Lavandès,
né en 1746, admis aux pages du duc d'Orléans (7 novembre 1760), mort fans
alliance, à Paris (15 mars 1779) ;
2°, 3° et 4°.
Jacques, Hyacinthe et Guy de Sartiges, morts en bas
âge ;
5°. Marie
Pierrette Françoise de Sartiges, mariée (13 janvier
1766) à Jean Jérôme de Ribier, seigneur de Chavaniac.
Rameau de Fondonnet
L’auteur de ce
rameau fut Jean de Sartiges de Lavandès,
fils puîné de Claude, seigneur de Lavandès et de
Geneviève de la Gâne. Il épousa (contrat du 4 janvier
1638) Françoise de Maslaurent, veuve de Jean d'Anglars, seigneur de la Garde. Il fut père de 3 enfants :
1°. Charles de
Sartiges, qui fait le degré suivant ;
2°. François,
prêtre, docteur en théologie, 1680 ;
3°. Catherine,
mariée (17 septembre 1670) avec François de Rochemonteix,
seigneur de la Coste, suivant quittances de dot (1674 et 1675).
Charles de Sartiges, seigneur de Fondonnet,
épousa (contrat du 22 octobre 1662) Catherine Pigot,
fille de Jean et de Marguerite de Chavialle. Il fut
maintenu dans sa noblesse (1666) avec ses autres parents. Il fut père d'un fils
mort jeune et de 4 filles :
1°. Anne,
épouse de Charles Galvaing, bailly
du comté de Charlus ;
2°. Marie,
veuve (avant le 18 juin 1701) de Jean Rodde, seigneur
de Teyroux, officier de la chambre du roi ;
3°. Jeanne,
également veuve (avant le 18 juin 1701) d'Antoine Tyssandier,
lieutenant-général au baillage royal de Salers ;
4° Françoise,
qui épousa (2 octobre 1674), avec dispenses pour cause de parenté, Pierre d'Anglars, seigneur de la Garde, capitaine au régiment de Coutteuge. Elle fut assistée de ses père et mère, qui la
nommèrent leur héritière universelle. La postérité de Pierre d'Anglars s'est récemment éteinte en la personne de Mlle d'Anglars de la Garde, épouse de M. Marc Antoine de Ribier de Chavagnac.
Seigneurs d'Anjalhac, de la Chassagne et d'Estillol, paroisse de Jalleyrac
Cette branche
a eu pour chef Pierre de Sartiges de Lavandès, fils puîné d'Aymon de Sartiges, seigneur de Lavandès et
de Claudine de Pleaux.
Il épousa, en
présence de son père (21 janvier 1577) Anne Antoinette de Roux, fille de
François de Roux, de la ville de Mauriac, laquelle était veuve en 1599. De 5
enfants qu'elle avait alors, 3 furent mariés :
1°. Charles de
Sartiges qui suit ;
2°.
Jacqueline de Sartiges, dite de Lavandès,
alliée (12 janvier 1599) à Claude de Murat, seigneur de Montfort, fils de
Barthélemy de Murat-Rochemaure, et de dame Catherine
de Lévis ;
3°. Antoinette
de Lavandès, qui épousa (11 décembre 1612) Bernard de
Maumont, seigneur de St Bonnet, en Limousin.
Charles de Sartiges, dit de Lavandès,
seigneur de la Chassaigne et d'Anjalhac,
fut marié (8 août 1608) à Jeanne du Châtelet, fille d'Antoine du Châtelet,
seigneur du lieu de même nom, et de dame Catherine de Caissac
de Sédaiges. Il testa (15 mai 1632), et sa veuve
testa (29 avril 1637).
De leur
mariage provinrent 6 enfants, dont :
1°. François
de Sartiges, qui forma le degré suivant ;
2°. Jean de Sartiges, auteur de la branche de Sourniac
;
3°. Antoinette
de Sartiges, dite de Lavandès,
mariée (1638) à Jean d'Autressal, seigneur de Sartiges et du Bouix.
François de Sartiges, dit de Lavandès,
seigneur d'Anjalhac, épousa, par contrat passé à St Céré en Quercy (12 juin 1641) Antoinette de Macip, fille de feu Pierre de Macip,
seigneur de Grugnac ou Guignac.
Il servit longtemps dans la compagnie d'ordonnance du prince de Condé, en
Flandre, en Navarre, en Catalogne, et vivait encore en 1668. Il eut plusieurs
enfants, dont 2 fils :
1°. Aymon de Sartiges, qui continua
la lignée ;
2°. Emmanuel,
étudiant à Toulouse, en 1666.
Aymon de Sartiges, seigneur d'Anjalhac. Celui-ci servit avec distinction dans la
compagnie de gentilshommes chevau-légers commandée par M. de Soursac, suivant attestation (1er décembre 1674)
de Claude d'Alègre, sénéchal d'Auvergne. De son
mariage (contracté le 7 février 1668) avec Jeanne de Sartiges,
sa cousine, fille de Jean Gabriel, seigneur de Lavandès,
et de Françoise d'Anglars, naquirent :
1°. Emmanuel
de Sartiges, dont l'article suit ;
2°. Gabriel de
Sartiges, prêtre, licencié en théologie, curé de
Varennes, en Bourbonnais, mort en 1748.
Emmanuel de Sartiges, seigneur d'Anjalhac,
marié (17 février 1697) avec Catherine de Scorailles,
fille d'Annet de Scorailles,
seigneur de Mazerolles, et de Diane Magdeleine de
Salers. De cette union issurent :
1°. Charles de
Sartiges, qui suivra ;
2°. Christophe
de Sartiges, mort au service du roi (avant le 3
octobre 1730) ;
3°. Maurice de
Sartiges, officier au régiment de Lévis (1730) ;
4°. François
de Sartiges, mort célibataire (3 janvier 1743) ;
5°.
Marie-Françoise de Sartiges, alliée (27 février 1714)
à Guillaume de Ribier, seigneur de Lascombes.
Charles II de Sartiges, seigneur d'Anjalhac et
d'Estillol, officier au régiment de Lévis (1730),
épousa (30 mai 1735) Magdeleine de Fontanges, fille d'Antoine de Fontanges,
seigneur de Haute Roche, Vernines, Fournols et la Clidelle, et de
dame Marguerite de Longa, sa première femme, et soeur
consanguine de Marie Elisabeth de Fontanges, épouse de M. de Sartiges de Sourniac. Charles de Sartiges décéda (26 février 1750), puis sa femme (25 avril
1756), laissant, entre autres enfants qui leur survécurent :
1°. Guillaume
de Sartiges, qui servit aux gendarmes de la garde de
la Reine jusqu'au licenciement de ce corps (1788). Il reçut la croix de St
Louis (mars 1788) et mourut célibataire à Estillol (8
novembre 1789) ;
2°. Elisabeth
Marie de Sartiges, morte la dernière de sa branche, à
Estillol (1817) ;
3°. Magdeleine
Isabeau de Sartiges, admise chanoinesse dame de
justice de l'ordre de Malte, à Beaulieu en Quercy (1771), morte à Estillol (27 avril 1797).
Seigneurs de Sourniac, de Vernines, de Fournols, de Bilgeac, qualifiés
marquis, comtes et vicomtes de Sartiges
L'auteur de
cette branche fut Jean de Sartiges, dit Lavandès, seigneur de la Chassaigne,
fils puîné de Charles de Sartiges-Lavandès, seigneur
d'Anjalhac, et de Jeanne du Châtelet. Il servit avec
son frère dans la compagnie d'ordonnance du prince de Condé, et prit alliance
(20 mars 1660) avec Marie de la Garde, fille de Gabriel de la Garde, l'un des
100 chevau-légers de la garde du Roi, et d'Anne d'Autressal,
héritière de Sourniac. Jean de Sartiges
fut maintenu dans sa noblesse avec ses autres parents (15 décembre 1666), fit foi-hommage au roi (8 juillet 1669, 21 janvier 1684 et 12
octobre 1685), et ne vivait plus le 11 avril 1706. Des 8 enfants nés de son
mariage, 3 laissèrent postérité :
1°. François
de Sartiges, seigneur de Sourniac,
dont l'article suit ;
2°. Jean de Sartiges, auteur de la branche dite de la Prade ;
3°. Aymon de Sartiges, ci-après
rapporté, auteur de la branche établie à Montclar.
François de Sartiges, seigneur de Sourniac,
né le 28 mai 1661, servait en qualité de lieutenant au régiment du Perche
(1693). Il épousa (11 avril 1706) Jeanne de Sartiges,
sa parente, fille de Charles II, seigneur de Lavandès,
Combret et la Chaise, et de Marie Françoise de la Croix de Castries, sa
première femme. De cette union naquirent, entre autres :
1°. Charles de
Sartiges, qui forma le degré suivant ;
2°. François
de Sartiges, capitaine au régiment de Rohan, marié
(28 août 1759) à Marie du Mont de Beaufort, dame de Beaufort, en Limousin, dont
2 fils :
a. Jean Baptiste de Sartiges de Beaufort, né le 5
avril 1763 ; élève de l'école militaire (11 mai 1772) ; capitaine de grenadiers
au régiment de Béarn (13 janvier 1792) et aide-de-camp
du général de Boisgelin la même année. Il quitta le
service après la mort du Roi (1793) et mourut à Beaufort (26 janvier 1811),
sans laisser d'enfants de Julie de la Haye qu'il
avait épousée au Havre (12 avril 1792).
b. François de
Sartiges, dit le chevalier de Beaufort, né le 13
juillet 1770, paraît avoir laissé une fille, mariée à M. de Combarel
du Gibanel, en Limousin.
3°. Jean
Baptiste de Sartiges, officier porte-étendard des gardes-du-corps du Roi, compagnie de Charost,
chevalier de St Louis, pensionné (7 août 1779). Il décéda célibataire à Sourniac (7 août 1795).
Charles de Sartiges, qualifié comte, puis marquis de Sartiges, seigneur de Sourniac,
chevalier de St Louis, épousa (19 février 1727) Marie Elisabeth de Fontanges,
dame de Vernines, Fournols
et Villejacques, fille de messire Antoine de
Fontanges, seigneur des mêmes lieux, et d'Anne de Pannevère,
sa seconde femme. De cette union, vinrent 7 enfants :
1°. François
Il, qui continua la lignée.
2°. Pierre
Antoine de Sartiges, admis chanoine-comte
au chapitre de Lyon (15 décembre 1775) et nommé vicaire général du même diocèse
(27 octobre 1777) ;
3°. Charles de
Sartiges, admis au même chapitre (19 novembre 1777)
et nommé vicaire général de l'évêché de Clermont (16 décembre 1780) ;
4°. Pierre
François de Sartiges, dit le chevalier de Sourniac, capitaine au régiment de Neustries
(1780), chevalier de St Louis (11 septembre 1790), émigré (1792), retraité
comme colonel (1814), mort célibataire (7 janvier 1819) ;
5°. Pierre
Antoine Simon, dit le vicomte de Sartiges, capitaine
du génie (1780), chevalier de St Louis (1790), émigré (1792), colonel (1800),
maréchal de camp (13 décembre 1814), décédé célibataire (25 avril 1820) ;
6°. et 7°. Magdeleine et Marguerite de Sartiges,
admises sur preuves chanoinesses-comtesses au
chapitre de Remiremont (1788), mortes en 1808 et 1817.
François II de
Sartiges, comte de Sartiges
et Sourniac, seigneur de Vernines,
Fournols, Bilgeac, le Planchat, Guéry etc, fit plusieurs campagnes, et se trouva à diverses
batailles en Allemagne, en qualité de capitaine au régiment Royal Comtois (1746
à 1769) ; fut fait chevalier de St Louis (4 mai 1771), et inspecteur général
des haras d'Auvergne la même année. Il racheta du comte de Combarel
(16 décembre 1767) la terre de Sartiges, berceau de
la famille, et en obtint la réunion à celles de Sourniac
et de Lavaur, avec titre de comté (17 juillet 1786). Le comte de Sartiges fut incarcéré pendant la Terreur, et ne recouvra
la liberté qu'à la chute de Robespierre. Il mourut à Sourniac
le 11 juillet 1804, laissant de Marie Gilberte de Talemandier
de Guéry, qu'il avait épousée (24 juin 1764), 3 fils
qui suivent :
1°. Louis
Joseph François, comte de Sartiges, né en 1767,
officier aux gardes françaises (1784), admis aux honneurs de la cour (mai
1789), réemployé comme lieutenant-colonel (de 1814 à 1821), chevalier de St
Louis (7 mars 1815), mort célibataire aux bains de Schlangenbad,
duché de Nassau (1837) ;
2°. Charles
Gabriel Eugène de Sartiges, porté plus loin ;
3°. Antoine
François Gilbert de Sartiges, qui suit.
Antoine
François Gilbert, comte de Sartiges de Sourniac, né le 3 février 1772 et mort à Sourniac (mai 1850), entra au service en qualité d'officier
au régiment de Neustrie (16 juin 1790), émigra (1792), fit toutes les campagnes
de l'armée de Condé jusqu'au licenciement (1801). Il épousa (9 octobre 1803)
Louise Suzanne de Chabannes, fille de Claude François, marquis de Chabannes,
pair de France de 1815 à 1830, et de dame Marie Henriette de Fourvières de Quincy. Il en a eu
3 enfants :
1°. François
Louis Marie, qui suit ;
2°. Gilberte
Marie Henriette de Sartiges, née en 1804, religieuse
à St Flour, morte en 1859 ;
3°. Marie Cornélie Zoé Vitaline de Sartiges, née en 1809, mariée le 11 mai 1830 à M. Gillet d'Auriac, de St Flour, et morte le
16 janvier 1833.
François Louis
Marie, comte de Sartiges de Sourniac,
résidant au château de Sourniac, est né le 8 juin
1806, et il a épousé (1848) demoiselle Sophie d'Anglars
de Bassignac, fille du comte Camille d'Anglars-Bassignac, et de dame Hélène de Musy.
De cette union sont venus :
1°. Hélène
Jeanne Marie de Sartiges, née le 3 février 1849 ;
2°. Louise
Henriette Joséphine Pauline Fernande de Sartiges, née
le 19 mars 1853 ;
3°. Augustine
Marie Henriette de Sartiges, née le 21 avril 1857 ;
4°. Aymon Jean Louis Camille de Sartiges,
né le 5 février 1861.
Rameau détaché
de la branche de Sourniac
Charles
Gabriel Eugène de Sartiges, né à Sourniac,
le 10 novembre 1770, fils puîné de François II, comte de Sartiges,
et de Marie Gilberte de Talemandier, servit dans la
marine royale (1787 à 1805) ; fut nommé sous préfet de Gannat (1807) et préfet
de la Haute Loire (16 juin 1814) ; chevalier de St Louis (23 juillet 1814) et
breveté capitaine de vaisseau honoraire (à prendre rang du mois de décembre
1814). Il mourut à Lyon (9 juillet 1827). Il avait épousé (19 juillet 1802)
Françoise Félicité de Barry, fille de Balthazard de
Barry, ancien major d'infanterie, chevalier de St Louis, et de Marie Madeleine
de la Roche du Rouzet, habitant à l'Ile de France.
Mme de Sartiges est décédée à Clermont-Ferrand (13
février 1857).
De ce mariage
font issus :
1°. Etienne
Gilbert Eugène,comte de Sartiges,
qui va suivre ;
2°. Blanche
Gilberte Stéphanie de Sartiges, née le 26 juillet
1812, mariée (1832) à M. Adrien du Closel, de Champfollet.
Etienne
Gilbert Eugène, comte de Sartiges, né le 17 janvier
1809, a été successivement (de 1830 à 1844) secrétaire de légation au Brésil,
en Grèce, à Constantinople ; chargé d'affaires en Perse (de 1844 à 1849) ; puis
ministre plénipotentiaire aux Etats-Unis d'Amérique (de 1851 à 1859), auprès du
roi des Pays Bas (7 décembre 1859), auprès du roi d'Italie (octobre 1862), et
enfin ambassadeur près du St Siège (13 octobre 1863). Il est grand officier de
la Légion d'honneur et décoré de plusieurs ordres étrangers.
Il a épousé en
Amérique (21 septembre 1852) Anna Thorndike, de laquelle sont nés 3 enfants :
1°. Eugène de Sartiges, né à Washington, en juin 1853 ;
2°. Marie
Elisabeth de Sartiges, née le 16 mars 1855, à
Washington ;
3°. Louis de Sartiges, né à Paris le 27 octobre 1859.
Branche dite
de la Prade établie au Vigean
Elle a été
formée par Jean de Sartiges, seigneur de la Prade, second fils d'autre Jean de Sartiges,
seigneur de Sourniac, et de dame Marie de la Garde.
Il était officier au régiment du Perche (1693) et il épousa (30 janvier 1709)
dame Marie Senaud, déjà veuve de Guy de Balmes, et fille de Claude Senaud,
de la ville de Mauriac, et de Jeanne Bordier. Elle le rendit père de :
Jean Baptiste
de Sartiges de la Prade,
allié (26 janvier 1745) à Marie de Montclar, fille de
Jacques Antoine de Montclar, seigneurs de la Trémolière et d'Anglars, et de
dame Marie Anne de Mathieu, laquelle lui a donné 7 enfants, dont plusieurs
morts sans alliance. Nous citerons :
1°. Jacques
Antoine de Sartiges, qui suivra ;
2°. Jean
François de Sartiges, qui aura aussi son article ;
3°. François
de Sartiges, prêtre, curé de Vodable,
mort le 23 septembre 1822 ;
4° et 5°.
Marie et Marguerite de Sartiges, reçues dames
chanoinesses de l'ordre de Malte à Beaulieu-Issindolus,
en Quercy, en 1782, et décédées à Maussages (Cantal)
en 1836 et 1839.
Jacques
Antoine de Sartiges de la Prade,
né au Vigean, près de Mauriac, le 1er août 1747,
acquit (1798) la baronnie de Durfort-Soursac, en
Limousin, où il mourut, le 8 mars 1804, laissant de dame Antoinette Bouchy, sa femme, 8 enfants, dont 3 garçons :
1°. Jean
François de Sartiges qui suit ;
2°. Louis de Sartiges, tué au siège de Dantzig (1813) ;
3°. Jean
Baptiste de Sartiges, célibataire.
Jean François,
baron de Sartiges de Durfort,
sous inspecteur des forêts de l'Etat, actuellement retraité, est né au Vigean le 26 mai 1786. Il a épousé 1°. (26 octobre 1813)
Marie de Faure de Chazours, fille de Louis de Faure
de Chazours, en Bourbonnais, et de Marie du Plessis
de Tréoudal. Elle est morte sans enfants, le 14
janvier 1848 ; 2°. (20 novembre 1850) Delphine de Narbonne-Pelet,
fille de Michel Claude Gaspard Félix Jean Raymond de Narbonne-Pelet,
ancien sous-préfet, et de Thérèse Tallien. De cette union font issus :
1°. Jean
Gustave de Sartiges, né le 30 janvier 1852 ;
2°. Delphine Thérésia, née le 27 avril 1854 ;
3°. Jean
Raoul, né le 19 décembre 1859.
Rameau
d'Angles
Jean François
de Sartiges de la Prade,
fils puîné de Jean Baptiste de Sartiges de la Prade et de Marie de Montclar,
naquit au Vigean le 1er août 1748, servit
quelque temps en qualité de cadet, au régiment Royal Comtois, et il épousa (8
janvier 1778) Antoinette Marguerite Delprat d'Angles,
fille de Guillaume et de Marguerite de Lom. Il est
mort à Angles (6 mars 1807), laissant 7 enfants, dont 2 fils :
1°. Jean,
baron de Sartiges d'Angles, né le 1er
novembre 1789, marié à Paris (21 février 1824) à Thérèse Anne Joséphine Guilaine Domis de Semerpont, fille de Jean Paul Domis
de Semerpont, conseiller au conseil souverain du
Brabant, et de Marie Françoise de Nachtegael. Elle
est morte sans enfants à Bruxelles, le 4 mai 1847. Le baron de Sartiges est commandeur de l'ordre pontifical de St
Grégoire le Grand que Sa Sainteté le Pape Pie IX lui a conféré, par diplôme du
13 janvier 1865.
2°. Julien de Sartiges, né en 1802, et mort garde-du-corps
du Roi le 29 novembre 1823.
Branche
établie à Montclar, commune d'Anglars
Aymon de Sartiges, écuyer, fieur, de Las Plazes, troisième
fils de Jean de Sartiges, seigneur de Sourniac, et de dame Marie de la Garde, épousa par contrat
(6 octobre 1703) reçu Gros et Laporte, notaires à Saers,
Marie Jacqueline Lafon, fille de Pierre Lafon, de Montclar, et de
Madeleine Ebrard. Il mourut le 13 mai 1741, laissant
entre autres enfants :
Antoine de Sartiges, écuyer, marié le 11 janvier 1763, à Anne Grissol, fille de Jean Grissol et
d'Anne Jourde.
De cette union
sont nés entre autres enfants, 2 fils :
1°. Pierre de Sartiges, né le 1er août 1765, cadet-gentilhomme au régiment d'Austrafie
(28 novembre 1779), lieutenant (24 juin 1783), capitaine (1791), émigré (1792),
chevalier de St Louis à l'armée de Condé (1796), confirmé (brevet du 31 octobre
1814) ; chef de bataillon et retraité (25 février 1816). Il est décécé maire de la commune d'Anglars
le 18 juin 1823. Il avait épousé (25 février 1808) Jeanne de Baron de Layac, fille de Jean et de Gabrielle du Plantadis.
De ce mariage est issue une fille Agathe de Sartiges,
aujourd'hui épouse de M. Pangaud à Montluçon ;
2°. François
de Sartiges, dit le chevalier de Sartiges,
entré avec son frère au régiment d'Austrasie (1779), fit comme lui les
campagnes dans l'Inde (de 1783 à 1785), fut promu au grade de lieutenant (1785)
et à celui de capitaine (1791).
Emigré l'année
suivante, il fit les campagnes de l'armée de Condé où il reçut (1796) la
décoration de St Louis (confirmée le 20 août 1814) ; retraité comme chef de
bataillon (6 octobre 1816). Il est mort célibataire à Montclar,
le 20 septembre 1855, âgé de 91 ans.
Rameau
du Vignal et de Montfort
Raymond
de Sartiges, alias du Vignal,
damoiseau, quatrième fils de Gautier de Sartiges,
chevalier, confirma (vendredi après la Purification 1314) l'investiture qu'il
avait accordée, 12 ans auparavant, à Barthélemy Durand, du lieu de Soutz, paroisse de Jalleyrac,
pour le mas du Pommier, situé audit lieu de Soutz,
composé de maison, courtil, prés, terres, pacages et bois, moyennant divers
cens et rentes en argent, grains et la taille aux 4 cas. Raymond est rappelé
dans les actes ci-après cités. Il laissa 5 enfants :
1°.
Bertrand de Sartiges, alias de Montfort, qui suit ;
2°.
Bernard de Sartiges du Vignal,
archiprêtre de Mauriac, qui (acte du jeudi après la Toussaint 1317) fit
donation à Bertrand de Sartiges, son cousin germain,
de tous les droits qu'il avait ou pouvait avoir au territoire de Sartiges. Bernard de Sartiges fit
une semblable cession à Bertrand, son frère, pour tous les droits héréditaires
qu'il avait sur Montfort et Soutz (vendredi après la
St André 1334) ;
3°. Maurine de Sartiges du Vignal, religieuse à Brageac,
donna son approbation à la donation précitée de 1317.
4°. et 5°. Almodie et Marguerite de Sartiges, intervenantes dans le même acte de 1317.
Bertrand
de Sartiges, dit de Montfort, approuva, ainsi que ses
soeurs, l'acte de donation de 1317 ; reçut (jeudi après la fête de St Mary
1329) la reconnaissance féodale que lui fit Guillaume Durand, fils de
Barthélemy, pour le mas du Pommier, situé à Soutz, et
acquit (vendredi 25 avril 1334) de Pierre Oltressalh,
de Mauriac, la quatrième partie du repaire de Montfort. Bernard de Sartiges du Vignal, son frère,
archiprêtre de Mauriac, lui fournit quittance finale (décembre 1334). Bertrand
de Montfort fit foi et hommage au commandeur de Carlat,
à cause de l'annexe d'Ortrigier, en 1346, et
transigea avec Aymeric de St Chamant et Hélie de St Exupéry, coseigneurs de Miremont,
au sujet de l'hommage de Montfort et de la chapelle du dit lieu, en 1357. On
trouve ensuite :
Guillaume
de Montfort, damoiseau, héritier de Bertrand, qui vendit (samedi, jour de la
fête de St Mary 1398) les rentes de Chabanettes à
Guillaume Besseyre, coseigneur de Miremont.
La
seigneurie de Montfort appartenait dès l'an 1502 à la famille de Battut, fondue (1527) dans celle de Murat-Rochemaure,
qui a fini elle-même (circa 1750) dans la maison d'Humières, aujourd'hui propriétaire du beau domaine de
Montfort.
Rameau de Berc (Anglars)
Pierre de Sartiges, damoiseau, présumé frère de Georges de Sartiges, et comme lui coseigneur de Sartiges,
paraît dans une reconnaissance féodale fournie (vendredi 19 août 1362) à ce
même Georges par Pierre Lapeyre, du lieu de Bouriannes,
paroisse de Jalleyrac, ainsi que dans le testament d'Astorg de Montclar (avril 1365).
Pierre de Sartiges laissa :
Catherine de Sartiges, dame en partie de Sartiges
et de Berc (1). Dans de précédentes généalogies on
l'avait rangée parmi les enfants de Georges de Sartiges
; mais des titres tirés des archives de Montclar
établissent qu'elle était fille de Pierre. Elle épousa (avant le 2 décembre
1416) Géraud de la Roche, dont elle était veuve, lorsque (3 mars 1433) elle fit
foi-hommage à Jean de Noailles, seigneur de Montclar et de Chambres, tant à cause de sa portion de la
seigneurie de Sartiges, paroisse de Sourniac, où elle habitait alors, que pour tout ce qu'elle
possédait en biens, cens et rentes sur divers lieux de la paroisse d'Anglars, notamment l'affar de Berc, appelé de la Garaindie et
aussi de Lavandès. Elle transigea (22 août 1439) avec
Guy de Montclar, seigneur de Montbrun et coseigneur
de Montclar, au sujet du même fief de la Garaindie, surnommé de Lavandès,
situé au lieu de Berc. Catherine de Sartiges et Géraud de la Roche eurent pour fils et héritier
Jean de la Roche, époux d'Antoinette de Bort, père d'autre Jean de la Roche,
marié à Marie de Maussac, tous coseigneurs de Sartiges et connus par nombre d'aliénations successives qui
furent confirmées et ratifiées par un dernier acte du 25 septembre 1477.
C'est alors
que la seigneurie de Sourniac, démembrée de celle de Sartiges, se trouva réunie dans les mains de la famille de
las Vaysses (2).
Armes : “D'azur,
à 2 chevrons d'or, accompagnés de 3 étoiles d'argent, 2 en chef, 1 en pointe ;
le chevron du chef furmonté d'une fleur de lys d'or”
(3).
Notes
(1) Berc fut acquis de Pierre de Montclar
par Rigaud de Sartiges, le samedi après la fête de St
Mathieu 1322
(2) Titres
originaux
(3) Reconnue
par le juge d'armes de France dans les preuves certifiées le 11 mai 1772
(Bibliothèque nationale)
Clermont,
impr. de Ferd.
THIBAUD