Chançay
(20 / 03 / 2014)
1. Localisation (Centre, 37-Indre et
Loire)
La commune de Chançay (1000 habitants),
en Indre et Loire, est située entre Amboise et Tours, à la jonction de trois vallées : la vallée de
Raye, celle du Vau et celle de Vaux (panorama). Sur son territoire se trouvent le château Montfort, ainsi que le château de Valmer et
le manoir de Vaumorin.
La Brenne, qui prend sa source dans
le Vendômois, alimentait anciennement une trentaine de moulins, dont ceux de
Chançay : moulin à Foulon, moulin du Bourg, moulin de
2. Description
Le château de Montfort se
trouve au sommet d’un coteau au Sud du village (chemin d'accès).
Ce manoir fortifié (XVIème) est entouré de douves. Le corps de logis principal (fin XVIème)
est terminé par 2 pavillons munis chacun d'une lucarne à meneaux : façade arrière
et côté droit.
A l'Est, ce bâtiment est prolongé par une tour
cylindrique. La façade côté cour
est précédée, au centre, d’un puits surmonté d'un dôme. Le mur à créneaux Sud
Est de la cour conduit au Sud à une dépendance contenant l'entrée ; son angle Sud Ouest
est occupé par une tour cylindrique.
Le château abrite aujourd'hui une exploitation
viticole. Les parties protégées MH sont l’enclos, les élévations ainsi que la
toiture.
3. Histoire
Nommée Cansiacus (Xème) puis Chanceaium
(XIIème) dans les chartes de Marmoutier, Chançay était sur le chemin
de Compostelle qui passait par Marmoutier (abbaye) et St Martin de Tours.
Le château fut l’un des fiefs de la cure de Chançay. C'était une chatellenie relevant du château d'Amboise
et de la baronnie de Vernou. Ses seigneurs étaient parmi les feudataires qui
portaient l'archevêque de Tours jusqu'à la cathédrale, lors de son
intronisation.
Hardouin V de Maillé fut seigneur de Chançay et compagnon de Louis IX en
Terre Sainte (1248). Ses descendants possédèrent la terre jusqu'en 1420, date à
laquelle celle-ci fut confisquée et donnée à Guillaume Bélier. Elle
fut restituée aux Maillé à la mort de ce dernier.
Les principaux seigneurs de Chançay furent les Lafond,
Rigné,
Réal,
8. Toponymie
Dans l’ancienne touraine, on trouvait
(Busserolle) :
* Montfort, ferme située sur la
commune de
* Montfort, ferme, commune de Chançay.
Ancien fief, propriété de la cure de Chançay (Archives d’Indre et Loire, Biens
nationaux) ;
* Monforton, lieu dit près de
* Montfoué (Mons Foletus, XIème : cartulaire de Cormery) ;
* Montfoué, ferme et moulin sur
9. Bibliographie
Busserolle J.X. Carré de -, « Dictionnaire
géographique, historique et biographique d'Indre et Loire et de l'ancienne
province de Touraine » (5 volumes), Société archéologique de Touraine,
Imprimerie Rouillé-Ladevèze, Tours, 1882
Chalmel Jean Louis, « Histoire de Touraine
jusqu'à l'année 1790, suivie du Dictionnaire biographique » (4 tomes et
des tablettes chronologiques), Imprimerie de H. Fournier, Paris, 1828
Fleuret A. , « Rituel de St Martin de
Tours (XIIIème siècle) » (4 parties), Firmin-Didot, Paris, 1899
Fleuret A. « Cartulaire des Bénédictines de
Beaumont lès Tours (1090-1294) », Paris, 1898
Hallays André, « Touraine, Anjou et Maine :
Blois, pèlerinages balzaciens, Azay le Rideau, Loches, Valençay, Chinon,
Richelieu, Fontevrault, Oiron, Montreuil-Bellay, Asnières, Val du Loir, Laval,
Forêt de Bercé, Solesme », Perrin, Paris, 1912
Ledru Ambroise (abbé -), Denis Louis Jean (abbé -),
« La maison de Maillé » (2 tomes), A. Lemerre, Paris, 1905
Ardouin V de Maillé, seigneur de Maillé, Rillé,
Champchevrier, Chançay, Mouliherne, Milly, St Martin de
Jean de Maillé, chevalier, seigneur de Clervaux. Il
est mentionné, dès 1326, dans un acte du 18 février ?. En 1331, il servit le
roi en Gascogne et en Saintonge sous la conduite du comte d'Alençon. En
novembre 1340, il donna quittance à l'hôtel-Dieu d'Angers de la somme de
cinquante livres. Nous trouvons dans ce temps un Jean de Maillé, seigneur de
Chançay, que Carré de Busserolle dit être fils d'Hardouin V et de Jeanne de
Beauçay, et le même individu que Jean de Maillé seigneur de Clervaux. Jean
paraît comme seigneur de Chançay dans un acte passé le 13 juillet 1325, relatif
à l'abbaye de Marmoutier
Tome 2
(Preuves) :
Page 84, 15 mai 1285, au camp, entre Perpignan et Chateauneuf, Testament
d'Hardouin, chevalier, seigneur de Maillé (« Premierement, je lais à
1'église de St Venant et de Ste Geneviève de Mailli, de Perrenay, et de
Fondetes, et d'Ambilo, et de Cleré, et de Rellé, et de Moliherne, et de St
Jorge, et de Melle, et de Clerevaus, et d'Entren, et de Chançay, à chescune, cinquante sous à acheter rentes, au seri de
mes aumosniers, pour faire chescun an en dites églises mon anniversaire et le feu
Jehane, ma tres chière fame ; et voeil que les dites yglises ses puissent
acheter en mes fyés rentes des dis deniers, sauve à moi et à mes hoers toute
justice. Item, ge lès as povres pucelles marier en la terre de Maillé, trente livres ; en la terre de Clerevaus, dix livres ; en la terre
de Relle et de Champchevrier, vint livres ; en la terre Chançay, cent souls ;
etc »)
Page 294, 11
septembre 1529, Aveu rendu à Charles de Bourbon, duc de Vendômois, seigneur de
St Calais, par Antoinette d’Illiers, dame de
Page
314 : « Madet Perier, pour ses choses de
Page 330, 11
septembre 1529, Aveu à Charles de Bourbon, duc de Vendôme, par Antoinette
d’Illiers, pour Maisoncelles et le fief St Mars (page 335 : « Premièrement, mes bruyères et landes de
Chavaignes, contenant six vingtz arpens de terre ... assises en la parroisse de
Maisoncelles, joignant ... au grand chemin de
Longnon Auguste, « Pouillés de la province de
Tours », Collection des Recueils des historiens de
Chançais
(Indre et Loire), Chancay, Chançaium : eccl. (
Chancé (Ille et Vilaine),
Chanceium
Espinaz alias Montfort, Epina, aujourd’hui Montfort
(Maine et Loire) : eccl. (192 H, 213 E, 230 E)
(213 E :
« Petrus Beguti tenet prebendam Sanctae Annae quam tenuit Stephanus
Constantini, et post Stephanus Moisson et ultimate Petrus de Boyaco, et est de
festagio thesaurarii, ad quam spectant ... et presentaciones ecclesiarum
parrochialium de Broçay, et d’Espinaz,
alias de Monte Forti, et
presentationes cappellaniarum que secuntur ... »)
Gadellum (Gaël,
Ille et Vilaine) : eccl. (
Gaël (Ille et
Vilaine) : dominus (371 E), eccl. (371 B E) (cf Gadellum)
(111 A :
« Nom moderne : Montfort le Rotrou ; beneficia : capellania
fundata in castro de Monteforti ; patroni : dominus dicti loci »)
Mons
Fortis (Montfort sur Meu) : abbas (372 E,
Monteforti
Oliverius de - (canonicus Briocensis) (353 E : « Diocèse de St
Brieuc, compte de 1330 environ, beneficia : prebenda Oliverii de
Monteforti ; vicesima : 20 s. »)
Montflours
(Mayenne) : Mont Folour, eccl. (70 D) (cf Montfoulour)
Montfort
(Maine et Loire, canton de Doué) : Espinaz alias Montfort
Montfort,
canonicus Trecorensis (
Montfort le
Rotrou (Sarthe) : Mons Fortis
Montfort sur
Meu (Ille et Vilaine) : Montfort : comes (
Montfoulour,
eccl. (116 D) : Montflours (Mayenne)
Montis Fortis
(L. et P.)
Mabille Emile, « Notice sur les divisions
territoriales et la topographie de l'ancienne province de Touraine (quatrième
article) », Bibliothèque de l’École des chartes (volume 25, n° 1, pages
321-366), 1864
Ranjard R., «
Torre Michel (de la -), «
Villes et villages de France (36 - Indre et Loire) », n° 37, Editions Deslogis-Lacoste,
xxxx
Lien Internet
http://www.chancay.fr
(mairie de Chançay)