Monteforte Cilento

(04 / 11 / 2008)

 

1. Localisation (Italie)

 

Au Sud Est de Naples, à quelques 30 km de la côte Ouest (golfe de Salerne et site antique de Paestum), Monteforte Cilento était une ancienne forteresse : carte, panorama. L’adjonction du nom de Cilento vient de sa situation dans les monts Cilento (parc naturel national) et permet de le distinguer des autres villages de ce nom.

 

2. Description

 

La ville, située à flanc de montagne, a conservé de l’ancienne forteresse de nombreux restes : murs ou courtines, ruelles en escalier (en raison de la forte déclivité) : A, B, C, passages voutés et via Cavuti.

 

Planimétrie actuelle du centre historique (Infante, page 37)

···· délimitation du centre historique, 1 tour Merlata, 2 rue Cavuti, 3 église Sainte Marie de l’Assomption, 4 église Saint Pierre, 5 palais Gugliucci, 6 palais Gorga ;

 

Reconstruction planimétrique du bourg médiéval (Infante, page 40) (rue Adua, rue Pietralima (Pierre polie), rue Temple, rue Cavuti, porte du plan (basse cour ?), écuries) ;

 

Le complexe vu depuis l’Est (entrée de la porte du plan, ou de la basse cour) (Infante, page 41) ;

 

Le complexe vu depuis l’Ouest (version colorisée) (entrée des rues Adua et Pietralima) (Infante, page 42) ;

 

Volumétrie reconstituée du château et de son enceinte maçonnée (Infante, page 43).

 

3. Histoire

 

Guy de Montfort, cinquième fils de Simon V de Montfort, comte de Leicester, s’était sauvé du château de Douvres. Il passa en France, puis en Italie, à la cour du frère de Saint Louis, Charles Ier, roi de Naples et de Sicile, qui lui donna le comté de Nola et le gouvernement de la Toscane. Mais, lui et son frère Simon assassinèrent (1271) dans l'église de Viterbe (Viterbo, en Italie) [il existe aussi en France, dans le Tarn, une commune du nom de Viterbe, 81220, située au Sud Est de Lavaur, une des cités célèbres de la croisade albigeoise], son cousin germain Henri d’Allemagne. Ce dernier avait été l’un des premiers à abandonner Simon V de Montfort (Bémont) : il avait pour père le roi de Germanie, Richard de Cornouailles, et pour oncle Henri III, frère de Richard. Le pape Grégoire X condamna Guy à la prison perpétuelle. Il en fut délivré (1282) par le pape Martin VI, qui lui donna le commandement d'une armée pour remettre la Romagne sous l'obéissance du St Siège. Il mourut (1288, 1292 selon Bémont) et ne laissa que deux filles : (a) Anastasie, comtesse de Nola, qui épousa (1293) Raymond des Ursins, Grand justicier du royaume de Naples, et (b) Thomasse, qui épousa Pierre Vico, préfet de Rome (cf Dictionnaire de la noblesse de Aubert de La Chesnaye Desbois, Grand armorial de France de Jougla de Morena).

 

Selon les historiens locaux (Infante), Monteforte Cilento ne semble pas avoir été en rapport avec la maison de Montfort l'Amaury (Amauri, Gui ou Simon). Cependant, on peut noter que Monteforte Irpino et Nola sont situées à peu de distance au Nord de Monteforte Cilento.

 

L’histoire de Monteforte Cilento se décompose en plusieurs périodes :

 

(i) les premières traces du château préexistaient, semble-t-il, avant l’arrivée des Lombards. Les Romains battirent la « nation » Lucanienne en 273 A.C. et le site, peu distant de Paestum, constituait un lieu stratégique.

 

(ii) à compléter

 

4. Héraldique

 

Les armes de la ville : « d'azur à une tour crénelée de sable (?) surmontée d'une gerbe de blé (?) d'or, à une montagne de sinople (?) bordée d'or issant de la pointe ». Elles sont accompagnées de la notice : « castrum terrae montis fors ».

 

7. Iconographie

 

9. Bibliographie

 

Ambrière Francis (sous la direction de -), « Italie » (in série Les guides bleus), Hachette, 1962

 

Bémont Charles, « Simon de Montfort, comte de Leicester, sa vie (120 ? - 1265), son rôle politique en France et en Angleterre », Paris, 1884. Réédité par Slatkine - Megariotis Reprints, Genève, Durand Frères, Chartres, 1976

 

Infante Antonio, « Il castello di Monteforte Cilento », Associazione Pro-loco Monteforte Cilento, Edizioni Libera Università Letteraria Internazionale, Agropoli, août 1998

 

Infante Antonio, « Monteforte Cilento, Note storiche », Associazione Pro-loco Monteforte Cilento, Edizioni Arci Postiglione, Salerne, juillet 1995

 

Michelin, « Guide rouge » (périodicité annuelle)