Monforte San Giorgio

(18 / 06 / 2012)

 

1. Localisation (Italie)

 

Vers la pointe Nord Est de la Sicile (cartes A, B), près de Messine (Messina), Monforte San Giorgio (Montfort St Georges) est un village situé dans les monts Péloritains (Peloritani), au Sud Est du port de Milazzo.

 

2. Description

 

2.0. Planimétrie d'ensemble (d'après G. Ardizzone Gullo, 2002)

(les éléments plus typiquement médiévaux et Renaissance sont distingués en caractères gras)

 

1. Fontaine Lutri. 2. Société Joseph Garibaldi. 3. Porte urbaine Sotto Carceri (« sous la prison »). 4. Place du 4 novembre. 5. Ancien palais Moncade. 6. Eglise de la Mère (chiesa Madre). 7. Bar Cannistrà. 8. Bar P. d'Angelo. 9. Oratoire du St Sacrement. 10. Bar Emanuelle. 11. Bar A. d'Angelo. 12. Quartier ancien ou Tarandio - dammusi - méridienne ancienne. 13. Ancienne église de la Consolation. 14. Quartier du Bourg. 15. Eglise de la Ste Trinité. 16. Eglise de l'ancien couvent St François de Paul. 17. Eglise St Anastase et quartier Ste Marie. 18. Restaurant « La Tana » (ou « la Tanière »). 19. Grange de St Pierre, Hôtel « Il Tirreno ». 20. Ancienne église Ste Croix et son quartier. 21. Quartier Bruca. 22. Quartier St Giovanni et restes du tracé routier médiéval. 23. Eglise St Antoine de Padoue et son quartier. 24. Restaurant « Fra Michele » (« Chez Michel »). 25. Ancien hôspice St Pierre et Ste Anne, aujourd'hui palais de la ville ; début du quartier Costeri. 26. Tracé routier du Haut Moyen Age. 27. Eglise de Jésus et Marie, habitat bizantin et ancienne prison. 28. Porte urbaine, dite Porte de Terre. 29. Quartier Putiedda ou St Jacques. 30. Quartier Abele (d'Abel). 31. Quartier St Barthélémy. 32. Eglise Ste Marie du Carmel, vestiges d'un couvent de Carmélites et d'édifice baroque. 33. Mont Tirone, lieu de pendaison publique (gibet). 34. Eglise Ste Agathe, tour à cloche où s'exécute la « Katabba ». 35. Décombres de l'antique matrice de rite grec dédiée à St Michel l'Archange, quartier Unnura. 36. Colline de l'Immaculée, vestiges du château normand puis souabe, vestiges de nécropole préhistorique avec petite grotte, habitat troglodyte bizantin avec sanctuaire rupestre et tombeau à arc.

 

2.1. Le village

 

Monforte San Giorgio (260 m) est adossé à un mont rocheux et abrupt, dont la zone Est est une falaise, et la zone Ouest Nord-Ouest un socle sur lequel, à une hauteur moyenne, débute un chemin de croix qui conduit jusqu’au sommet.

 

* indication routière du village en venant de Milazzo, panoramas lointain (A, B, C) ;

 

* armes du village, centre d’études historiques et église (la « chiusa Madre »), avec le mont en arrière-plan, maisons construites à même la roche ;

 

* arcades dans le village (A, B, C, D, E, F), maisons anciennes (A, B), porte au lion (entrée de la société Joseph Garibaldi), ruelles (A, B, C), ruelle avec escaliers ou avec pavement, passages sous maison (un passage et sa voute ; autre passage) ;

 

* Ancienne porte composant l'enceinte de la ville fortifiée, porte appelée Porta Terra (« porte de la Terre », XIIIème - XIVème) (d’après G. Ardizzone Gullo, 2002).

 

Relevé topographique schématique de la colline et de ses principaux éléments bâtis.

 

2.2. Montée jusqu’au sommet et chemin de croix

 

* rue (via castello) indiquant probablement l’ancienne voie conduisant au château (plaque de la rue) ;

 

Le chemin de croix consiste en des plans inclinés situés sur le flanc Nord Ouest :

 

* zone basse du chemin et cavité troglodyte dans la roche ;

 

* panoramas depuis le niveau moyen du chemin (A, B, C, D, E, F). A ce niveau, le village voisin de Rometta (altitude 600 m) est bien visible, lui aussi situé sur une hauteur ;

 

* niveau élevé du chemin (A, B, C) et panorama Nord Ouest vers Milazzo (video panoramique) ;

 

* panorama depuis la zone la plus élevée (A, B, C, D, E) et panorama en direction de Milazzo (A, B, C) ;

 

2.3. Le mont fortifié et la plateforme sommitale

 

2.3.1. Vues générales

 

Cette position forte devait surveiller la voie allant de Palerme à Messine et défendre le territoire environnant.

 

* la vue en contrebas de la falaise Est laisse voir des ruines apparentes (A, B) ;

 

2.3.2. La chapelle

 

* le mont (colline) anciennement fortifié (vues rapprochées depuis le Nord Ouest : A, B, C) supporte aujourd’hui une chapelle dédiée à la Vierge Marie (A, B). Ce mont est localement appelé Colline de l'Immaculée (« Colle Immacolata ») ;

 

* la chapelle : façade principale, façade côté Nord et façade côté Sud (A, B). Intérieur de la chapelle : statue de la vierge et tintement d’un module animé.

 

2.3.3. Les vestiges du château

 

L’ancienne forteresse de Monforte ne subsiste plus qu’à l’état de vestiges peu reconnaissables. On peut cependant distinguer a priori quatre éléments :

 

* une plateforme artificielle, oblongue et orientée Nord Sud : la plateforme vers la zone Sud ;

 

* une fenêtre donnant sur la vallée vers l’Est : A, B, C, D. Zone gauche de la fenêtre et roches situées à sa gauche (A, B, C, D, E). Vestiges situés à sa droite (A, B). Panorama de la vallée à travers la fenêtre ;

 

* une citerne destinée à recevoir les eaux de pluie ;

 

* un angle de mur rosâtre situé plus loin, à gauche de la fenêtre, mais difficilement datable (XVIème ?). A proximité se trouve une pierre ouvragée dont la finalité n’est pas claire (arcature de voute ?).

 

* des restes d’un mur une épaisseur d’environ 1 m, au Nord Ouest : AB, C, D, E, F, G, H, I, J, K, L, M, N, O. L’appareil moyen est de bonne qualité ;

 

3. Histoire (cf aussi Monteforte Irpino)

 

3.1. Bien qu’un poste d’observation et de défense ait dû exister auparavant (période d’occupation arabo-byzantine), la première mention d’un château du nom de Montfort date d’un document (1145) émis par Roger, roi normand de Sicile, qui assigne au monastère de Santa Anna un grand territoire situé aux alentours.

 

3.2. Il semble qu’aucun seigneur de Monforte ait porté le nom même de Montfort. D’autre part, Monforte San Giorgio semble sans rapport avec Guy de Montfort, fils du comte de Leicester, Simon de Montfort l’Amaury (cf Montfort l'Amaury, Yvelines) : Guy avait suivi Charles Ier, roi de Sicile, et ce dernier aurait pu lui donner cette terre en fief.

 

3.3. Les premiers seigneurs de Monforte

 

Barthélémy de Luci, seigneur de Monforte, donna (1193) au monastère de Ste Marie de Rocamadour différents biens, parmi lesquels un moulin et des terres adjacentes dépendant du tènement du château de Monforte : « et in tenimento castri Monfortis » (Scoglio).

 

Une partie du territoire fut par la suite concédée en fief (1212) à Simone Calvello (« Simon le Chauve »). Cette mention peut être rapprochée de l'existence d'un Simon le Chauve dans la généalogie de Montfort l'Amaury : il s'agit de Simon III, seigneur de Montfort et comte de Dreux, père de Simon IV qui se croisa en Albigeois (cf Montfort l'Amaury, Yvelines). Cependant, Simon III était mort en 1181.

 

Monforte revint (1250) à Artale Alagona.

 

3.4. Charles d'Anjou (1227-1285)

 

Fils de Louis VIII, roi de France, et frère de Louis IX (St Louis), Charles était comte d'Anjou et du Maine (1232-1285), comte de Provence (1246-1285) par son mariage avec Béatrice, enfin roi de Naples, puis de Sicile à partir de 1266. Il participa aux septième (1248-1249) et huitième (1270) croisades aux côtés de Louis IX. En 1277, il acheta le titre de roi de Jérusalem.

 

3.5. Les conflits et la Papauté

 

Le pape Clément VI était en guerre contre Manfred, bâtard de l'empereur Frédéric II Hohenstaufen (ou de Souabe). Urbain IV (1261-1264), désireux de mettre fin à la domination des Hohenstaufen sur le royaume de Naples et de Sicile, chargea Charles de leur conquête. Charles battit Manfred, qui fut tué près de Bénévent (1266). A la bataille de Tagliacozzo (1268), Conradin, dernier des Hohenstaufen et neveu de Manfred, fut aussi tué.

 

La couronne de Sicile, vassale du Saint-Siège, fut alors attribuée (26 février 1266), par investiture pontificale, à Charles Ier d'Anjou. Charles d'Anjou possédait déjà le Royaume de Naples.

 

Les châtelains de Monforte furent à cette époque : Pietro de Ruggero (Pierre de Roger) (1268-1270) puis, coup sur coup (1270), Gilberto dit Biselac, Enrico de Malego et Pietro de Camora (Pierre le François ou le Français, ou Pierre de la Chambre), suivis de Giovanni de Burlasio (Jean de Burla) (1271), de Giovani de Monbrisono (Jean de Montbrison) (1274) et de Pietro de Inferno (1279).

 

3.6. Fin de la présence angevine en Sicile

 

La politique de Charles d'Anjou est très dure envers ses sujets italiens et siciliens (impôts pour financer ses ambitions en Méditerranée, etc). En Sicile, son action est oppressive et les conflits entre les deux communautés sont de plus en plus fréquents. Les « Vêpres siciliennes » (30 mars 1282 - 28 avril 1282), encouragées par Pierre III d'Aragon, furent le signal d'un soulèvement qui contraignit Charles Ier à abandonner la Sicile et entraina la fin de l'occupation angevine en Sicile. Quelques 8 000 français y succombèrent.

 

L'épisode des vêpres est raconté dans un texte de Eugène Scribe et Charles Duveyrier, lui-même repris dans un opéra de Joseph Verdi (13 juin 1855). L'un des personnages principaux, présenté comme gouverneur de la Sicile, s'appelle Gui de Montfort (Guido de Monforte).

 

3.7. Période aragonaise

 

La couronne de Sicile revint ensuite par mariage (4 septembre 1282) au roi Pierre d’Aragon. Charles Ier ne conserva que le royaume de Naples.

 

Après les Vêpres, le château de Monforte connut la lutte fratricide entre Jacques et Frédéric d’Aragon (Giacomo et Federico d’Aragona). La paix de Caltabellotta (1302) mit fin à cette guerre, Frédéric devenant alors roi de Sicile. Pendant cette période, la forteresse de Monforte fut (1296-1336) complètement restructurée et son enceinte étendue, notamment la porte de la Terre (porta della Terra).

 

Le château fut remis (1297 ou 1299) à Guido Lombardo (Gui le Lombard). A cette époque, la forteresse, appelée castrum Montifortis, participait à tous les événements militaires concernant la Sicile.

 

3.8. Monforte fut (XIVème) un fief de la puissante famille Alagona : ainsi, Rodorico di Alagona fut (1357) baron de Monforte. Les Alagona s’étant révoltés contre le roi de Sicile, la terre de Montfort fut confisquée à Blasco Alagona et incorporée au domaine royal.

 

Plus tard (XVème), d'autres familles occupèrent les lieux : Pina Castagna (Pigne Chataigne), puis Margherita Ventimiglia (Marguerite Vintimille), qui épousa Giliberto la Grua (Gilbert la Grue), baron de Carini. Ilaria la Grue-Vintimille hérita de ses biens (1453), puis (1459) Garpare Pollicino (Gaspard Pouce), qui n'eut pas d'héritier mâle.

 

Sa fille, Agnese (Agnès) Pollicino l’apporta (24 mars 1531) à son mari, Frederico Moncada (Frédéric Moncade), fils de Guglielmo Raimondo Moncada (Guillaume Raimond Moncade), comte de Aderno. La terre de Monforte passa définitivement aux Moncade à la fin du XVIème. Un membre de cette famille joua un rôle important vers la fin de la Croisade en Albigeois, comme adversaire des croisés (cf 78-Montfort l’Amaury).

 

7. Iconographie

 

Les vêpres siciliennes, peinture de Francesco Hayez (1846).

 

9. Bibliographie

 

Alègre Yves (marquis d' -), « Histoire de Moncade, dont les principales avantures se sont passées au Mexique. Première partie », J. Wetstein et G. Smith, Amsterdam, 1737

 

Amari M., « La guerra del Vespro siciliano », Florence, 1966

 

Amari M., « Storia dei Musulmani di Sicilia », C.A. Nallino, Catagne, 1933-1939

 

Ambrière Francis (sous la direction de -), « Italie » (in série Les guides bleus), Hachette, 1962

 

Ardizzone Gullo Giuseppe, « Guida ragionata al patrimonio storico-artistico di Monforte San Giorgio », Centro Studi Storici di Monforte San Giorgio, La Grafica Editoriale, Messine, février 2002

 

Ardizzone Gullo Giuseppe, « Monforte dalle origini al XVI secolo », à paraître (après 2002)

 

Ardizzone Gullo, « L'Eremo di Crispino », Monforte, 1988

 

Ardizzone Gullo, « Le feste tradizionali a Monforte San Giorgio », in « Fiere, Feste, Mercati », volume II, Messina

 

Ardizzone Gullo, « La Baronia di Monforte tra 1400 e 1800 », in « Terre - Acque - Memoria », volume I, Messina, 1988

 

Arnò C. et Ardizzone Gullo, « Santa Maria di Crispino », Messine, 1971

 

Baure Jacques Faget de -, « Essais historiques sur le Béarn », Denugon Imprimeur Libraire, Alexis Eymery Libraire, Paris, 1818

Page 492 : « Six princes, depuis Gaston de Moncade jusqu’à Henri de Bourbon, ont régné en Béarn : la durée de leur règne embrasse quatre siècles et demi. Dans ce long espace de temps, le pays a vécu dans une paix profonde : aucun ennemi n’est entré en Béarn. Une seule invasion eut lieu dans la guerre civile excitée sous la reine Jeanne, guerre étouffée en naissant »

 

Bémont Charles, « Simon de Montfort, comte de Leicester, sa vie (1208 ? - 1265), son rôle politique en France et en Angleterre », Paris, 1884. Réédité par Slatkine - Megariotis Reprints, Genève, Durand Frères, Chartres, 1976

 

Bouche Honoré, « L'histoire chronologique de Provence, depuis l’établissement de son comté jusqu’à aujourd’hui », Charles David Imprimeur, Aix, 1664

Tome 2 :

Moncade : pages 10, 158 (en 1176, Raymond de Moncade est l’un des arbitres d’un accord entre les comtes de Provence et de Toulouse), 554 (vers le 4 octobre 1525, le duc de Bourbon, voulant se trouver en Espagne pour ses intérêts, partit de Savone avec Hugues de Moncade, vice-roi de Naples et de Sicile)

Montfort : pages 159, 180-181 (vers 1222, la dauphine Béatrix est mariée à Amaury, duc de Narbonne, comte de Toulouse et vicomte de Béziers, fils du grand Simon de Montfort ; hommage d’Amaury à l’archevêque d’Embrun pour les terres dépendantes de l’ancien comté de Forcalquier qu’il avait eues pour la dot de sa femme Béatrix, dauphine), 215-227, 238 ( hérésies du Midi de la France et croisade albigeoise), 267 (départ de la croisade de Louis IX en 1248), 291 (vers 1269, le cardinal-légat du pape Urbain IV est envoyé en Angleterre pour pacifier quelques troubles entre le roi de cette île et Simon comte de Montfort), 330 (la maison des Templiers de Montfort, au baillage de Brignoles), 439 (vers 1417, Yolande d’Anjou, comtesse de Montfort, mariée à François de Bretagne, fils de Jean, duc de Bretagne)

 

Boulinière P. la -, « Itinéraire descriptif et pittoresque des Hautes Pyrénées françoises (jadis territoire du Béarn, du Bigorre, des Quatres Vallées, du Comminges et de la Haute Garonne », Librairie de Gide fils, Paris, 1825

Tome 1 (Béarn, pages 131 et suivantes). Page 271 : « Le château de Lourdes a été donné souvent en ôtages par les comtes de Bigorre pour sûreté de leurs engagements. Simon de Montfort, comte de Leicester, ayant surpris la bonne foi d’Eschivat, comte de Bigorre, s’en empara. Eléonore, son épouse, et Simon de Montfort, son fils, le cédèrent à Thibaut, roi de Navarre, qui y établit un gouverneur »

Pages 279-280 et 292 : « Gaston mourut à vingt ans, sans enfants de l’infante de Navarre, et sans avoir gouverné le Béarn, toujours régi par Raymond [infant d’Aragon et comte de Barcelonne], reconnu par les états de Béarn. Marie, passée sous la tutelle d’Alphonse, fils de Raymond, et successeur de Ramire au trône d’Aragon, fut mariée à Guillaume de Moncade, d’une famille illustre de Catalogne ; les époux reconnurent la souveraineté d’Alphonse, ce qui révolta les Béarnais. Gaston VI, dit le Bon, présumé fils de Guillaume de Moncade [et de Marie, vicomtesse de Béarn], fut choisi enfant au berceau, et reconnu sous la régence de Peregrin Casterazol, seigneur aragonais ; il épousa Pétronille, comtesse de Bigorre et de Comminges, sous l’autorité d’Alphonse II, roi d’Aragon. Il mourut en 1215 »

Maison de Moncade. Page 296 : « les princes béarnais de la maison de Moncade ne restèrent pas étrangers à la continuation des guerres contre les Maures. Guillaume II entreprit la conquête de Majorque, mais y perdit la vie en 1222 ... Son fils, Gaston VII mourût sans enfants mâles ; sa succession échut à son gendre, Bernard III, comte de Foix, époux de Marguerite, sa fille cadette »

 

Calogero G., « Stefano Tuccio », Monforte, 1919 (Pise, 1925)

 

Calogero G., « Domenico Lo Gullo », Rome, 1941 et 1942

 

Calogero G., « Nicolò Visalli », Roma, 1941

 

Collectif, « Biographie universelle ancienne et moderne », Imprimerie d’Everat, L.G. Michaud Libraire éditeur, 1821

Volume 29 (MID-MONTL). Pages 344-245 (Hugues de Moncade), 345 (François de Moncade), 346 (Louis Antoine de Belluga de Moncade) (cf xxxx)

 

Davezac-Macaya M.A.P., « Essais historiques sur le Bigorre » (2 tomes), J.M. Dossun Editeur, Bagnères, 1823

Tome 1 (page 254 : « La maison de Moncade tirait son origine d’un seigneur nommé Dapifer qui, en 734, passa en Espagne à la suite d’Ogier Catalo, qui allait combattre les Maures ; Dapifer eut pour fils Arnaud, premier seigneur de Moncade, père d’Ermengaud de Moncade, comte amovible d’Urgel ; celui-ci eut, entr’autres enfans, Gaston, qui vivait en 1010, et fut père de deux enfans, Guillaume et Raymond ; Guillaume Raymond, fils de ce dernier, vivait en 1112, et engendra Bérenger Raymond, qui vivait en 1120 ; de celui-ci naquit Gillaume Raymond, sénéchal de Catalogne, qui fut père de Guillaume de Moncade, époux de Marie de Gavaret, vicomtesse de Béarn ; Gaston VI, l’époux de Pétronille, était fils de Guillaume et de Marie. L’écu de Moncade était : « de gueules à 6 tourteaux d’or »)

 

Expilly J.J., « Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France », Desaint et Saillant, Nyon, Hérissant, Bauche, Despilly, Paris, 1763

Tome 1 (A-B), page 506 : « [après 1174] Gaston V (ou VI) de Moncade est élus par les Etats, avec pour régent Pellegrin de Castellajol. Il secourt Raymond VI, comte de Toulouse, dans la guerre des Albigeois ; ce qui le fait excommunier. Il obtient son absolution en 1214, et il est disculpé à cause qu’il avait embrassé le parti des Albigeois sans embrasser les erreurs. Il meurt en 1215 sans laisser d’enfants de Pétronille, comtesse de Bigorre, sa femme. Son frère jumeau, Guillaume Raymond de Moncade, lui succède. Il fut tué à l’expédition de Mayorque avec huit seigneurs de sa maison en 1223. De Garsinde de Forcalquier, qu’il avait épousée, il laissa Gaston VI (ou VII), dernier de la race de Moncade, mort le 16 avril 1290 »

 

Fazelli Thomae (Ordinis Praedicatorum), « De rebus Siculis decadis duae », Typographia Joachim Puleji, Catanae, 1749-1753

Tome 1 :

Pages 444 et suivantes : De Guilelmo primo hujus nominis, Siciliae rege, quem « Malum » appelant [circa 1125 - roi 1154-1166 : de la souche des Hauteville, il était le quatrième fils de Roger II, roi de Sicile, et d’Elvire de Castille]

Page 446 : [année 1145 ?] « His conspirationis initiis jactis proceres quoq ; qui ei ad facinus obesse potuissent, de medio tollere operaepretium duxit. Erant eo tempore inter proceres Robertus comes Loricelli regis consobrinus, Simon Policastrensis comes, et Eberardus comes Squillacensis »

Page 447 : « tum forte Panormi [Palerme] Gotfredus Montis Canosi [Mont Cade] comes, virtute, militia, liberalitate, ac consilio insignis, rerum nihilominus inter haec novarum non parum cupidus : hunc quod opem ejus plurimum in ea re necessitariam sibi arbitrabatur, in odium ante, indignationemque ; regis coactum sibi conciliavit. Tenebat oppida hic in Sicilia Neetum, Sclasanum et Caltanixettam : sed Neetum, quod natura, et arte, et populi frequentia esset munitissimum, plurifaciebat. Hinc igitur maio ad excitandam  regis apud Gotfredum invidiam desumpsit occasionem. Cum nanq; regi persuasisset, ut Neetum a Gotfredo eriperet, et sibi pro tutela regni deligeret, comesq; jucundissima sede praeter rationem spoliatus, id in rege factum, uti dolebat, ita et ulcisci statuit »

Page 449 : « rex Simonem comitem secum ducens contra Buteram exercitum movet, oppidum obsidet, ac totis viribus oppugnat. Sed cum neq; expugnari, neq; ad deditionem flecti posset, tandé consilio Simonis Squillacensis comitis  rex eo deducta est, ut Gotfredo comiti, et sociis extra regnum facultate libere abeundi concessa, rex Buteram oppidum receperit ... Sed et Simon Squillacensis comes, qui Policastri remanserat, a rege Panormu i capitis poena evocatus in ipso itinere foelici morte decessit »

Pages 463 et suivantes : De Guilelmo secundo, quem « Bonum » appelant, Siciliae rege [1154 - roi 1166-1189 : de la souche des Hauteville, il était fils de Guillaume Ier, roi de Sicile, et de Marguerite de Sicile]

Page 468 : « Cancellarius a portu Gallico solvens australem Siciliae oram per Drepanum navigans, Licatam  appulit. Ubi naufraga ejus triremi navem Genuensem nactus in Syriam cum ea transfretavit. Interea Henricus Montis Canosi et Ricardus Molisii comes, pluresq ; Messanenses 24 cum triremibus Panormum veniunt regium magistratum renovaturit »

Page 521 : Année 1326. « Robertus rex. Beltrandum de Blasco Montis Canosi comitem, etc »

 

Ferreras Jean de -, Hermilly Vaquette d' -, « Histoire générale d'Espagne », Chez Gissey, Le Breton, Ganeau, Bordelet, Quillau fils, De la Guette, Paris, 1751

Tome 9. Pages 78-79 : Année 1526. « Le cardinal Colonne ... médita le moyen de réduire le pape dans une si grande détresse qu’il fût forcé de renoncer à la Ligue, et ayant fait savoir secrètement sa pensée au vice-roi [de Naples, Charles de] Launoy, à don Hugues de Moncada et au duc de Sessa, ceux-ci résolurent de rassembler un corps de troupes pour surprendre Rome et enlever le pape. etc »

 

Gally-Knight Henry, « The Normans in Sicily », being a sequel to « An architectural tour in Normandy », John Murray, London, 1838

Page 299 : « In another part of Palermo,  the palace of the Moncada family retains considerable portions of its more ancient parts, but, by the time they were built, the style had undergone a change. The old part is a remnant of the palace built by Gu[g]lielmo Aiutami Christo in 1485 »

 

Gaucheraud Hippolyte, « Histoire des comtes de Foix de la première race. Gaston III dit Phaebus », Alphonse Levavasseur, Paris, 1834

Pages 103-104. Année 1373. « [Gaston] signa un traité dans lequel il s’engageait à faire remettre entre les mains du roi le château de Lourdes, mais dans lequel aussi le duc se portait fort de lui faire restituer le comté de Bigorre, qu’il prétendait devoir lui appartenir comme héritier des droits de Constance de Moncade »

 

Giorgianni G., « Stefano Tuccio », Carboneditore, Messine, s.a.

 

Graevius Joannis Georgius, Burmannus Petrus, « Thesaurus antiquitatum et historiarum Siciliae, Sardiniae, Corsicae », Typographie de Petrus Vander Aa, Lugduni Batavorum, 1723

Volume 4. Page 538 (reprise de Fazelli, page 468)

 

Loubens Emile, « Histoire de l'ancienne province de Gascogne, Bigorre et Béarn », Aimé André Libraire éditeur, Paris, 1839

Tome 1, page 324. Année 1172. « Le roi [Alphonse] d’Aragon avait marié la jeune vicomtesse [Marie] de Béarn à Guillaume de Moncade, issu d’une famille qui tenait le premier rang parmi les maisons illustres de la Catalogne, et Moncade avait rendu à Alphonse un vain hommage pour la vicomté de Béarn. Il était né de ce mariage deux enfants jumeaux, à peine âgés de trois ans à l’époque finale de la révolution béarnaise, par laquelle les liens qui attachaient cette nation à la princesse Marie avaient été totalement rompus »

 

Marca Pierre de -, « Histoire de Béarn, contenant l’origine des rois de Navarre, des ducs de Gascogne, marquis de Gothie, princes de Béarn, comtes de Carcassonne, de Foix et de Bigorre », Veuve Jean Camusat, Paris, 1640

Pages 481 et suivantes : « Vérification du mariage de Marie avec Guillaume de Moncade »

Pages 517-527, 704 et 743 : « Simon de Montfort et ses exploits »

Page 564 : « Siège du château de Moncade par le roi d’Aragon levé »

Page 629 : « Gui de Montfort, meurtrier de Henri d’Al[l]emagne »

Pages 828-832 : Esquivat comte de Bigorre. Il eut guerre contre Simon de Montfort. Fit trêve »

In fine (avant la table des matières) : « De origine Montacarum familiae »

« Gasto, uxor Teresia, d’où Centullus, d’où Petrus Garrerus, sive Gascarda (?) uxor, d’où :

(1) Gasto ;

(2) Maria, Guillelmi de Moncada uxor, d’où :

(1) Gasto electus, uxor comitissa Bigorrae ;

(2) Guillelmus, uxor Guillelma de Castro Veteri, d’où : Guillelmus, uxor Garsenda, d’où : Gasto, uxor Matha vicecomitissa Martiani, etc, d’où : (1) Constantia, uxor primogeniti Jacobi Aragonae regis, et postea primogeniti regis romanoie ; (2) Matha uxor comitis Armeniaei ; (3) Margarita, uxor comitis Fuxensis ; (4) Guillelma sponsa Sanctii Castillae regis, deinde uxor Petri Aragonae regis filii ;

(3) Petrus, d’où : (1) Raimundus, hujus linca cico in foeminam ; (2) Guillelmus Raimundus, ex hoc longa progenies masenia ad nos vique progressa

 

Mazure Adolphe, « Histoire du Béarn et du Pays basque : faits, législations, diocèeses, races, monuments d’archéologie et d’art, etc », E. Vignancour éditeur, Pau, 1839

Moncade (pages 19, 43, 49, 52, 59, 68, 72, 80, 162, 252, 528, 551-552)

Montfort (pages 41, 48-50)

 

Michelin, « Guide rouge » (périodicité annuelle)

 

Moncada Francisco de - (1586-xxxx), « Expédition des Catalans et Arragonais contre les Turcs et les Grecs », Chez C.J. Trouvé Imprimeur libraire, Paris, 1828

Page XV : Notice sur Moncada par le traducteur (le comte de Champfeu).« La maison de Moncada tirait son nom d’un château situé à deux lieues de Barcelonne, sur une montagne escarpée, appelée Mons Cathenus ou Cathinus en latin du Moyen Age. Cette maison fournit deux branches : l’une en Sicile et l’autre en France. Celle de Sicile prit les titres de ducs de Montalto et de princes de Paterna, depuis Raimon Guillin de Moncada, qui marcha à la conquête de l’île avec le roi Pierre III d’Arragon. La branche de France prit les titres de vicomtes de Béarn et comtes de Foix, qui furent depuis rois de Navarre »

 

Moncada Jean Louis (prince de Paterno), « Précis des événemens arrivés à Palerme depuis le 16 juillet jusqu’au 5 octobre 1820 », Imprimerie française, Naples, 1821

 

Moréri Louis, « Le grand dictionnaire historique », Chez Jean BrandMüller, Basle, 1732

Tome 5 pages 325-327 (Moncade), 339-341 (Monfort), 369-370 (Montfort)

 

Olhagaray Pierre, « Histoire de Foix, Béarn et Navarre », Paris, 1609 (1616)

Page 881 (numérotée 81 in fine) : « y el rey, don Alonso, recibio a don Guilem de Moncada y a sus hijos debaxo de su amparo y protecion, etc »

 

Réveil xxxx, Duchesne xxxx, « Museum of painting et sculpture », Bossange, Barthès and Lowell, London, Audot éditeur, Paris, 1828

Volume 2, notice n° 129 : portrait de François de Moncada (Valence, 1586-xxxx), comte d’Ossuna et marquis d’Aytone, par van Dyck, gravé par Raphael Morghen (9 pieds et 10 pouces, 6 pieds et 4,5 pouces) (origine : palais Braschi, Rome)

 

Scoglio Guglielmo, « Sul territorio di Monforte nell'antichità », Udine, 1982

 

Scoglio Guglielmo, « Monforte San Giorgio e il suo territorio nel Medioevo. Prima parte », Udine, 1987

 

Scoglio Guglielmo, « Monforte San Giorgio e il suo territorio nel Medioevo. Parte seconda », Editrice UNI Service, Trento, mai 2007

 

Scoglio Guglielmo, « Il castello di Monforte San Giorgio. Dalle origini al declino », Editrice, UNI Service, Trento février 2011

 

Scoglio Guglielmo, « Madonne a Monforte San Giorgio », Udine, 1992

 

St Allais Nicolas Viton de -, « L'art de vérifier les dates des faits historiques, des chartes, des chroniques etc », Chez Arthus-Bertrand libraire, Paris, 1818

Tome 10, page 45 : « Le comte Sanche et son fils Nugnès étant aux états du royaume assemblés au mois de mars 1222 à Darroca, le dernier eut avec Guillaume Raymond de Moncade, vicomte de Béarn, un démêlé qui donna lieu à une guerre particulière. etc »

 

St Simon xxxx (duc de -), « Mémoires complets et authentiques », A. Sautelet et Cie libraires éditeurs, Paris, 1830

Tome XIX, page 307 : cf Davezac-Macaya

 

VV. AA., « Muntdafurt », Monforte, 1989

 

Sites Internet

 

http://www.monfortesi.it/storia.html (site de la Cyber Communauté de Monforte San Giorgio, Friends and Sons of Monforte San Giorgio, constituée en 1997 : histoire)

 

http://books.google.it/books?id=o-6TK8ZUdzIC&printsec=frontcover&dq=monforte+san+giorgio&sig=m5iLonNmqvUuqDeeYODw-30b5qA#PPA7,M1 (extraits de l'ouvrage de Guglielmo Scoglio, 1987)