Leicester

(08 / 10 / 2008)

 

1. Localisation (Royaume Uni)

 

Divers lieux évoquent le nom de Montfort.

 

1.1. Leicester, anciennement Leycestre (Leycestegria, dans les chartes), est une ville située à quelques 100 miles au Nord de Londres. Elle fut le fief de Simon V de Montfort L'Amaury, troisième fils de Simon IV et beau-frère du roi Henri III d'Angleterre, dont il épousa la soeur, Eléonore. Ces derniers étaient les enfants de Jean sans Terre, qui fut excommunié (janvier 1213) par Innocent III.

 

Plan gravure de Leicester (1610) : vue perspective décrivant notamment le château (dessin plus détaillé) et l’église St Mary de Castro (latin « castrum » : château), ainsi que la rivière Soar, à proximité du château.

 

Plan de la ville historique : partie Ouest du centre-ville, avec schéma de l’enceinte du château. Ce plan situe les éléments suivants : motte castrale (castle motte), grande salle (great hall), basse coiur (castle yard), logis (castle house), entrée du château, porte du château, église St Mary de Castro, l'ancien hôpital de la Trinité et l'université de Montfort.

 

1.2. Kenilworth, autre fief de Simon V, situé au Sud de Manchester, près de Warwick et au-delà de la métropole industrielle de Coventry.

 

* vue d’ensemble (cf compléments).

 

1.3. Lewes, au Sud de Londres, où Simon V battit l'armée royale de Henri III (1264). Subsiste, au Nord Ouest, De Montfort road, près de Paddock lane et Bradford road. Il existe aussi, au Sud, Mountfield road.

 

1.4. Evesham, à l'Ouest, entre Oxford et Londres, où Simon V trouva la mort au combat (août 1265). Une stèle commémorative (1965), construite pour le septième centenaire de sa mort, contient les restes de sa dépouille.

 

1.5. Londres, une statue de Simon V est localisable dans le jardin du Parlement (?).

 

2. Description

 

2.1. Leicester

 

Le plan de la ville (1610) décrit un château et une église St Mary de Castro. Les autres vestiges féodaux de Leicester sont aujourd'hui moins apparents.

 

Cet ancien chef lieu de comté (Leicestershire), qui fut fief de Simon V de Montfort, contient des traces d’anciennes constructions. D’abord, la motte primitive, qui avait dû porter le premier château en bois (« turris »). Ensuite, les restes du château médiéval en pierre, repris dans les murs d'un bâtiment qui remplit longtemps un rôle de cour de Justice.

 

2.1.1. La motte du château et ses jardins (« the castle motte and the castle gardens »). La motte est une élévation artificielle constuite par le premier seigneur normand de Leicester (circa 1070). A l'origine, elle devait être plus haute de plusieurs mètres et surmontée d'une fortification de bois. Description (d'après les notices locales) :

 

* « The norman castle ». Une vue reproduit la motte et le « bailey » (circa 1100). La légende peut se résumer comme suit :

 

« Le talus abrupt est la motte du premier château de Leicester, élévation artificielle constuite (circa 1070), sur ordre de Guillaume Le Conquérant, par le premier seigneur Normand de Leicester, Hugues de Grandmesnil (1066), auquel Guillaume Ier accorda de grands biens. La motte, sans doute à l'origine plus élevée de plusieurs mètres, devait être couronnée par une fortification : tour en bois constituant la position forte du château. Une cour étendue (« bailey ») aurait contenu la plupart des constructions du château normand. Celles-ci étaient en bois, avec des toîts de chaume ou de bois. La cour elle-même était défendue par une barrière (« fence ») de bois au sommet d'un talus ou remblai (« bank ») élevé et par un fossé (« ditch ») profond obtenu par excavation. Le château dominait ainsi quelques 400 maisons constituant la ville saxonne de Leicester, rappel quotidien au peuple du pouvoir de leurs nouveaux seigneurs normands ».

 

* « Leicester Castle ». Une vue reproduit le plan de situation de la motte et de diverses parties des édifices médiévaux. La légende est la suivante :

 

« La plupart des constructions en bois furent remplacées par des édifices en pierre, y compris le Grand hall, qui remonte à environ 1150 et subsiste toujours, quoique altéré par des modifications successives. Le château jouait un rôle social, militaire et juridictionnel au niveau du comté.

 

Les comtes de Leicester successifs furent les Beaumont, les Montfort, puis les ducs de Lancastre. Jean de Gand (John de Gaunt) devint en effet duc de Lancastre et comte de Leicester en 1362. Quand son fils, Henri IV, devint roi d'Angleterre (1399), le comté de Leicester fut rattaché à la couronne. Depuis, plus aucun seigneur ne résida à Leicester ».

 

* « Castle park, Castle yard ». Une vue semblable à la précédente reproduit le plan de situation de la motte et de diverses parties des édifices médiévaux. La légende est approximativement la suivante :

 

« Partie de la basse-cour (« bailey ») du château de Leicester. Le Grand Hall possède une élégante façade de brique (1695), et recèle les restes d'une importante construction qui fut constamment utilisée pendant plus de 800 ans. C'est l'une des rares constructions du XIIème en Europe de l'Ouest, ayant conservé plusieurs des boiseries originelles. Ce Hall fut construit par Robert « le Bossu », deuxième comte de Leicester (circa 1150). Il fut largement reconstruit et la structure de son toît fut remplacée (1523), mais il tomba par la suite en délabrement. Il fut utilisé comme Cour de justice depuis ses origines jusqu'en 1992 : en 1821, des altérations importantes lui furent apportées pour l'adapter à ces fonctions judiciaires ».

 

2.1.2. La grande salle du château de Leicester (« the Great Hall of Leicester castle »)

 

Ce hall fut ainsi construit (XIIème) par Robert le Bossu et utilisé pour administrer ses terres, comme le firent les comtes de Leicester successifs. A l'origine, il comprenait 1 nef et 2 bas-côtés et constituait l'une des plus grandes structures de ce type en Europe.

 

Quoique extensivement altéré au cours des siècles, il est toujours reconnu comme l'une des plus anciennes constructions médiévales subsistant en Angleterre. Ne subsiste donc du château qu'une « salle normande ».

 

* intérieur de la salle normande (gravure du XIXème) ;

 

* gravures : A et B ;

 

* photographie ancienne de la façade avant ;

 

* état actuel : façade avant et façade arrière ;

 

* dessin de la face latérale droite.

 

2.1.3. La porte du château (« the castle gateway ») et la maison du château (« the castle house »).

 

Ce groupe de constructions, en brique et colombages de bois, date de la période Georgienne. La porte aurait contenu la loge du portier, qui gardait l'entrée de la cour du château.

 

2.1.4. La porte à la tourelle (« the turret gateway »).

 

C’était la porte Sud du château (circa 1423). Une notice locale comporte les informations suivantes :

 

« Southern Gateway, Castle yard

 

This archway is part of the fortified gate, which had a turreted house above it, that formed the southern entrance to the castle enclosure. The complete gate and gatehouse where probably erected in the latter part of the fourteenth century, the port-cullis groove may still be noted »

 

c'est-à-dire :

 

Porte Sud, cour du château

 

Ce porche représente une partie de la porte fortifiée, qui avait une maison à tourelle au-dessus d’elle, et qui constituait l’entrée Sud de l’enceint du château. La porte et le corps de garde définitifs ont probablement été érigés à la fin du XIVème, on peut encore remarquer la gorge de la herse

 

2.1.5. La porte fortifiée (the Newarke, ou « nouvelle oeuvre »)

 

Située à proximité du château, elle lui fut ajoutée (circa 1330), mais tomba rapidement en ruines (dès 1420) : elle donnait accès à l'enceinte du même nom (vue rapprochée).

 

2.1.6. L'église St Mary de Castro (représentations : A, B) (dont la clef se trouve au presbytère), elle aussi située non loin de l'ancien château, fut édifiée (1107) sur l'emplacement d'une construction saxonne, et à laquelle on accède par Castle Street. La tour et la vaste nef paroissiale Sud, de style gothique primitif, ont peut-être été ajoutées par le second comte de Leicester, Simon V de Montfort. Toujours en fonction, elle contient des oeuvres normandes (choeur, vitraux, tombeaux, etc). Porte (vues lointaine et proche) à proximité de St Mary.

 

2.1.7. La « maison » du château et la porte d'entrée (« the castle gateway and the castle house »).

 

Construite à la fin du XIVème, la porte était, à l'origine, le passage principal du Newarke.

 

2.1.8. Autre porte ancienne.

 

2.1.9. Autre église de Leicester.

 

2.1.10. L'ancien hôpital de la Trinité

 

Situé dans les environs, cet ancien hospice date d'Edouard III et faisait autrefois partie du château. Fondé (1331) par Henri, comte de Lancastre et de Leicestre, pour prodiguer des soins aux personnes âgées, il a en grande partie été reconstruit, mais la chapelle est majoritairement d'origine. Le bâtiment abrite aujourd’hui une partie de l'Université de Montfort.

 

2.1.11. La salle de Montfort

 

C'est une salle de concert récente jouxtant le parc Victoria (Victoria Park) situé dans la partie Sud Est de Leicester.

 

2.1.12. La tour de l’horloge (autres vues A, B) (« clock tower ») (1868)

 

Au carrefour des principales artères du centre ville, elle supporte les statues de 4 personnages bienfaiteurs de la ville, dont celle de Simon V de Montfort. Ce dernier est représenté en tenue de chevalier, l’épée au côté et tenant son écu d'armes, au lion à la queue fourchue.

 

Cette tour comporte la notice suivante :

 

Erected by public subscription aided by the corp. of this borouh

A D 1868

in memory of four benefactors of Leicester

T.W. HODGES, Mayor

?? STONE, Town CLE??

 

c’est-à-dire :

 

Erigée par souscription publique, aidée par la corporation de ce bourg

 l'an 1868 de nôtre seigneur

à la mémoire de quatre bienfaiteurs de Leicester

T.W. HODGES, maire

?? STONE, curé (clergyman?) de la ville

 

2.2. Kenilworth

 

Quoique comte (earl) de Leicester, Simon V vivait plutôt à Kenilworth.

 

L'ancienne place forte de Kenilworth est un haut lieu historique de l'Angleterre médiévale et marque un moment important dans la lutte indécise de la noblesse contre l'absolutisme royal. L’imposant château, de style gothique, est aujourd'hui en ruines, excepté sa porte (XVIème), construite par Robert Dudley, comte de Leicester, et qui est encore habitée. Subsiste le donjon, appelé Tour de César (« Caesar's tower ») : c'est une imposante construction (XIIème) renforcée à chaque angle par une tour carrée, et où Simon V de Montfort emprisonna (1264) le prince Edouard, fils d'Henry III. Au-delà du donjon, les ruines du palais de Jean de Gand (John of Gaunt) (fin XIVème), avec les restes de la Grand'salle (grand hall) dotée de larges fenêtres gothiques. A Sud du donjon, subsistent les murs d'une aile, Leicester's Building, ajoutée (entre 1570 et 1575) par Robert Dudley à l'intention de la reine Elizabeth.

 

Le complexe monumental du château (XVIème) et gravure du donjon (XIXème, dessin de Gaucherel, gravure de Lemaitre).

 

* vue aérienne panoramique des ruines actuelles du château de Kenilworth ;

 

* vues terrestres : entrée, donjon (vues éloignées A, B et rapprochées C), construction de Jean de Gand, vestiges (A, B, C) ;

 

* un hôtel de Montfort, situé à Kenilworth (en ville), arbore les armes de Montfort (lion à queue fourchue) et non les armes de Leicester (à 3 quintefeuilles).

 

2.3. Lewes

 

Son château médiéval contient 2 panneaux, installés en 1985, commémorant la bataille de 1264 et décrivant les mouvements des armées.

 

* maquette panoramique locale ;

 

* barbacane du château de Lewes ;

 

* plaques d'information historique A, B (schéma de la bataille de Lewes, etc).

 

2.4. Evesham

 

Le champ de bataille opposant Edouard, fils de Henry III, et Simon V de Montfort était situé au Nord d'Evesham. Simon V et son fils  aîné Henri décédèrent lors de la fameuse bataille d'Evesham (1265).

 

Cette ville, située dans la haute vallée de l'Avon, possède un parc dans lequel une stèle de pierre contient les restes de Simon V de Montfort. Ce sarcophage a été édifié (1965) avec des pierres provenant des ruines du château de Montfort l'Amaury. Une plaque apposée sur la stèle commémore le 700ème anniversaire de la mort de Simon V. La cérémonie eut lieu en présence du doyen du Parlement britannique (qui dévoila la stèle) ainsi que du maire de Montfort, Jean Louis Labadie.

 

2.5. Londres

 

Une statue équestre de Simon V de Montfort figurerait dans une cour intérieure du Parlement britannique (House of Parliament) : Simon V est, en effet, souvent présenté comme l'un des principaux fondateurs de ce Parlement.

 

Compléments

 

Ces compléments traitent des question suivantes.

 

3. Histoire

 

4. Héraldique, sigillographie et généalogie

 

8. Autres informations

 

9. Bibliographie