La Courneuve

(24 / 09 / 2009)

 

1. Localisation (Ile de France, 93 - Seine Saint Denis)

 

A la Courneuve, au Nord Est de Paris, se trouve de nos jours une « sente (de) Montfort », et se trouvait anciennement des terres de ce nom.

 

* plan de La Courneuve (avec la situation de la sente) ;

 

* « carte de la prévoté et vicomté de Paris », divisée par chatellenies, mise en lumière (ie établie) par Pierre van Lochom (16..-16..), graveur et imprimeur du Roy pour les cartes géographiques et autres tailles douces (source BnF). Sur cette carte (XVIIème), la ville de St Denis est voisine de celle de la Courneuve (à l’Est) et de Haubervilliers (au Sud Est). On observe, dans cette zone, la présence de 3 cours d’eau, dont 2 proviennent chacun d’un étang (au Nord et au Sud de Aubervilliers). C’est l’un de ces cours d’eau qui doit correspondre au rû de Montfort. La ville de Noisy n’est pas indiquée sur cette carte, alors que celle de St Ouen (S. Oen) l’est.

 

2. Description

 

2.1. La région comprenant St Denis, Aubervilliers, la Courneuve et Noisy le Grand possédait, dans des temps reculés, des parcelles de terrain appelées « Montfort ».

 

2.2. La ruelle (en impasse) de la Courneuve, appelée « sente de Montfort », aurait été, ces derniers siècles, un lieu de marchands d'étoffes ou de confection de tissus.

 

* rue d'accès, vue de la sente et sente elle-même (photographies des années 1980).

 

3. Histoire (cf aussi St Denis, Aubervilliers et Noisy le Grand)

 

3.1. L'histoire locale est peu documentée. Un certain Guillaume Bateste, chevalier, vendit (1227), pour une somme cimportante (100 livres parisis), aux religieux de St Denis, 24 arpents de terres arables situées « in territorio quod dicitur Campus Belini ... ad crucem albam ... ad montem fortem » (« sur la terre appelée Champ Belin .... à la croix blanche ... au mont fort ».

 

3.2. Il s'agit donc d'un lieu-dit, qui a aussi donné son nom au « rû de Montfort » (ruisseau voisin). A St Denis, se trouve encore un « chemin du rû de Montfort ».

 

3.3. Il existe cependant (Société des antiquaires de Normandie, 1834) des documents concernant des personnages portant le nom de Bateste (XIIIème-XIVème) :

 

« Guillaume Bateste, chevalier, donne (1227) à Morel de Falaise, pour son service, 8 septiers (setiers) de froment et une mine d'orge de rente (sceau brisé).

 

Guillaume Bateste, chevalier, donne (1247) à Barberie une rente de 15 sols tournois pour faire tous les ans l'anniversaire de la mort d'Isabelle, sa femme, le jour de St Simon et St Jude (sceau brisé).

 

Guillaume Bateste, chevalier, donne (1248) à Barberie une rente à prendre sur son moulin de Bretteville sur Laise (sceau brisé).

 

Guillaume Bateste, chevalier, confirme (1250) la donation faite à l'abbaye par Hugues le Potier, de diverses redevances à prendre dans ses fiefs de Fontenay le Marmion.

 

Sentence (1353) du bailli de Caen qui confirme aux religieux de Barberie le droit de patronage de l'église de Cully, qui leur était contesté par Philippe Bateste, chevalier ».

 

7. Héraldique (Morena)

 

7.1. de Bateste (Ile de France)

 

3336. Armes : « d’azur à 2 fasce d’argent ».

 

8. Divers

 

Bessières a écrit un poème peu flatteur sur la Courneuve.

 

9. Bibliographie

 

Bessières L. D., « Les instantanés. Croquis et impressions de voyage d'un métromane, 1902-1903 » (tome 1), Emile Colin, Imprimerie de Lagny, 1904

 

Dupaquier Jacques, « Paroisses et communes de France. Région parisienne » (démographie historique), Editions du CNRS, Paris, 1974

 

Lombard-Jourdan Anne, « La Courneuve. Histoire d'une localité de la région parisienne des origines à 1900 », Editions du CNRS, Paris, 1980

 

Société des antiquaires de Normandie, Bulletin, année 1834, Ière partie

 

Torre Michel de la -, « Guide de l'art et de la nature (93 - Seine St Denis) », Editions Nathan, 1985