Montfort

(25 / 04 / 2014)

 

1. Localisation (Bretagne, 35 - Ille et Vilaine)

 

Montfort (D 125 et D 72), aussi appelée Montfort sur Meu, est une ville située en pays gallo, à 20 km environ à l'Ouest Nord Ouest de Rennes, au confluent du Meu (direction Ouest Est) et de son affluent, le Garun (direction Nord Sud) (ou du Meu et du Chailloux, selon Joüon des Longrais). Au Sud, non loin de Montfort, se trouve la forêt de Montfort.

 

A une douzaine de km au Sud Est de Montfort, le village de Bréal sous Montfort (D 62 et D 36), rattaché au Pays de Rennes, était le chef lieu d'une ancienne seigneurie. On y dénombrait (XIVème-XVème) une trentaine de maisons nobles. Il s’appelle Bréal sous Montfort par usage depuis le Second Empire.

 

A Rennes se trouvent une « rue de Montfort », une « clinique de la Sagesse » et une « communauté de la Sagesse » qui se relient à Louis Marie Grignon, dit « de Montfort », dont le vrai nom était Louis Marie Grignon (ou parfois Grignion) de la Bacheleraie (cf 85 - Saint Laurent sur Sèvre).

 

Cartes anciennes de la région située à l'Ouest de Rennes, incluant Montfort (source : BnF, Gallica) :

 

* A ;

 

* B ;

 

* « Carte du gouvernement de Bretagne » (1758), par Gilles Robert de Vaugondy (1688-1766). Cette carte distingue les paroisses de St Nicolas et de St Jacques, ainsi que celle de Coulon. Effendic est écrit Efedic, Bréal désigne Bréal sous Montfort. Dans les environs se trouvent deux lieux appelés l’un la Nola (cf Italie) et Parthenay ;

 

* partie septentrionale de la Bretagne et partie des côtes de Normandie, d’après la « Carte de France divisée en XXXI gouvernements militaires & provinces », réalisée par César François Cassini de Thury (1714-1784). Les villes de Montfort, St Méen, Bécherel, Bédée, Comper sont situées dans l’angle Sud Est. Seul le Meu (Meu R.) est dénommé, le Garun étant seulement représenté. Parthenay (Partenai) est toujours indiqué, mais Gaël, ainsi que le toponyme de Nola, n’y sont pas mentionnés.

 

2. Description

 

Lithographie de Eugène Cicéri (XIXème) représentant une vue Montfort sur Meu. Cette lithographie, qui existe en noir et blanc aussi bien qu'en couleur, est reproduite dans quelques ouvrages.

 

L'ancien château médiéval et son enceinte formaient à une véritable ville. Peu de vestiges en subsistent cependant, car le bâti médiéval, aujourd'hui en grande partie disparu, se réduit à ce qui suit.

 

2.1. La tour du Papegaut (1389) (photographies de 2008 : A, B, C et détail extérieur) demeure la principale tour subsistante du château. C'était la tour la plus remarquable après l’imposant donjon, aujourd'hui disparu : vue de la tour et de l’église.

 

Ce nom actuel date du XVIIème : un papegaut, ou papegeai, désignait anciennement un perroquet jouant le rôle de cible pour le tir à l'arc. François Ier avait jadis (1539) autorisé les bourgeois de la ville à « tirer au papegaut ».

 

L'appareil général la tour, probablement édifiée sous Raoul VII de Montfort, est composé de grès et de schiste vert-de-gris, les entourages des ouvertures et les chaînages d'angle en schiste rouge.

 

* gravure de Robida (XIXème) ;

 

* cartes postales anciennes : A, B, C, D ;

 

* carte postale des années 1950 et photographie ancienne ;

 

* photographies des années 1990 : A, B ;

 

* coupe de la tour du Papegaut (Ecomusée du Pays de Montfort).

 

Sa situation et sa structure sont comparables à celles de la forteresse de Châteaugiron (fonctions à la fois défensive et résidentielle). La tour du Papegaut comporte 5 niveaux (4 étages constitués de salles hexagonales, et 1 salle basse) :

 

(a) porte d'entrée, avec couloir voûté. Rez de chaussée : salle ronde, cheminée, baie à coussièges, archère canonnière, accès à l'escalier à vis (situé hors oeuvre) (A, B), et jonction tour - escalier ;

 

(b) premier étage : cheminée ornée, deux baies à coussièges (A). Exposition permanente sur le thème « Montfort du XIème au XVème » (avec maquettes, historique et arbre généalogique) ;

 

(c) deuxième étage : cheminée, accès aux latrines (situées hors oeuvre) ;

 

(d) troisième étage : exposition permanente sur le thème « le costume paysan du pays de Montfort, 1840-1940 » (A, B, C, D) ;

 

(e) quatrième étage : charpente rayonnante. Exposition permanente sur le thème : « une enfance ». Accès au chemin de ronde (A, B) par un escalier (fenêtre du chemin).

 

(f) salle basse en sous-sol : salle ronde. Exposition permanente.

 

L'étage d'habitation noble possédait notamment une cheminée sculptée. Le chemin de ronde, sur machicoulis, est au troisième niveau, de sorte que le dernier niveau est en retrait. La tour est accostée de 2 appendices : l'un carré pour les latrines, l'autre polygonal pour l'escalier à vis qui flanque la tour et dessert les étages.

 

2.2 La tour du Pas d'âne (ancienne tour d'artillerie, visible sur la lithographie de Cicéri). Ses ruines sont proches de la rue des douves, le long du Meu.

 

2.3. Les portes de l'ancienne ville sont la porte St Nicolas, la porte St Jean (à l'extrémité de la rue de la Saulnerie) et la porte-tour de Coulon. Cette dernière a été détruite vers 1870 et ne semble pas avoir été représentée iconographiquement ; on possède peu d'informations à son sujet. Sur un plan reconstitué de Montfort au Moyen Age (XIème-XVème), cette porte est située au centre de la muraille Sud de l'enceinte de la ville (cf iconographie). Jouon des Longrais en fait mention (début XXème) : selon cet auteur, les vestiges subsistants, dont la porte de Coulon, suggèrent que Montfort aurait été bâti dès l'époque romaine. Mais cette hypothèse ne semble pas corroborrée par ailleurs.

 

* porte St Nicolas (détruite en 1898) ;

 

* ancienne porte de la ville : cartes postales anciennes (A, B, C, D), photographies anciennes (A, B) et maquette de l’Ecomusée.

 

2.4. Vestiges des remparts de la ville (IMH).

 

2.5. Autres édifices

 

Souvent construits avec du poudingue de Montfort, matériau de construction du pays très utilisé, on peut citer :

 

* l'église, située sur une terrasse créée par aplanissement de la motte du donjon : A, B et vue depuis la rue St Nicolas (cartes postales anciennes), carte postale des années 1950. Vue depuis le Nord, et vue depuis le chemin de ronde de la tour ;

 

* l'ancienne abbaye St Jacques, chapelle et vue lointaine d’ensemble ;

 

* l'ancien couvent de la communauté des Ursulines (mairie actuelle) : cloître ;

 

* le couvent des Soeurs de la Sagesse ;

 

* le Meu (photographie des années 1980), avec ses lavoirs (A, B) et le moulin de Travant (cartes postales anciennes) ;

 

* l'hôtel des La Trémoïlle, famille qui posséda le château ;

 

* le « Pavillon » (ancienne demeure).

 

2.7. Maison natale de Grignon de Montfort

 

Le père Louis Marie Grignon « de Montfort », appelé aussi « St Montfort », fonda (1705) la congrégation (de droit pontifical) des pères Monfortains, membres de la confrérie de Marie, pour des missions paroissiales et étrangères. Sa maison mère est à Rome. En 1981, les monfortains étaient au nombre de 1420, répartis dans 210 maisons (spiritualité mariale, voeux simples) (cf St Laurent sur Sèvre, 85 - Vendée). Cette maison natale (XVIIème) (photographie de 2008) est située rue de la Saulnerie. L’église de Montfort contient un vitrail (représentant une scène sur laquelle figure le père) ainsi qu’une statue du personnage (vue proche). Ce personnage a souvent été représenté (vitraux, statues, dessins, affiches) : ainsi, on en trouve une statue jusque dans l’église de Montfort l’Amaury.

 

2.8. Reconstitutions de la ville forte au Moyen Age

 

Diverses informations relatives au bâti médiéval ont permis de reconstituer son état aux XIVème-XVème :

 

* plan de situation et détail des structures ;

 

* autres plans : A, B, C, D (d’après A. Marcon) et vue perspective restituée du château et de la basse cour ;

 

* une maquette d’ensemble des fortifications se trouve au premier étage de la tour du Papegaut : vues de la reconstitution de la haute cour et de la basse cour : A, B.

 

Ainsi, deux plans cadastraux (1715) donnent une idée de la structure des masses bâties : plan d'ensemble (ville et château) et plan du château.

 

3. Histoire

 

La forteresse de Montfort fut d'abord (XIème-XVème) le siège d'une puissante seigneurie. Cet édifice engendra une cité médiévale prospère.

 

Sa situation favorable (proximité de la voie romaine de Rennes à Carhaix), ainsi que divers indices archéologiques, attestent que ce site fut occupé bien avant l'époque féodale. La motte féodale s'est implantée au confluent du Meu et du Garun (A, B). En se rejoignant, en effet, ces rivières contournent une butte naturelle de shiste tendre et s'étalent tout autour. La surface d'implantation, étroite mais entourée d'eau des 3 côtés, était propice à l'installation d'un site défensif vis à vis des Normands et des Anglais, principaux adversaires des Bretons au XIème.

 

3.1. La première forteresse fut construite (XIème) par Raoul Ier de Montfort, fils d'un seigneur anglais, Raoul « l'Ecuyer » (Ralph the Staller), familier du roi Edouard « le Confesseur » qui régna de 1045 à 1066. Raoul fut fait comte de Norfolk et d'East Anglie par Guillaume le Conquérant, successeur d'Edouard et duc de Normandie. Il possédait à l’origine, en Bretagne, des terres s'étendant de Gaël à Montauban, certaines obtenues par donation d'Alain III, duc de Bretagne, d'autres reçues par mariage.

 

Gaël (carte postale ancienne) est un bourg situé sur le Meu, à 20 km environ à l'Ouest de Montfort et à 10 km au Nord de la forêt de Paimpont. Il passait pour avoir autrefois été la résidence de Judicaël (cf caël = Gaël), qui fut (VIème) « roi » de Bretagne. C'était la principale cité du Nord de la Bretagne. Rien ne confirme un lien familial entre Raoul et Judicaël, qui vivait aussi sur les territoires de Gaël et de Paimpont. Cette légende résulte peut-être d'une intention politique : pour légitimer son pouvoir localement, Raoul aurait basé son lignage sur une parenté bretonne prestigieuse et mythique.

 

Révolté (1075) contre Guillaume le Conquérant, Raoul se réfugie sur ses terres de Bretagne, d'où il lancera, avec d'autres seigneurs bretons, plusieurs offensives contre la Normandie. Il faisait partie (1089) de l'entourage d'Alain Fergent, duc de Bretagne (sceau), puis s'en alla en Terre Sainte à la première croisade, et mourut à Jérusalem (1096).

 

La seigneurie de Montfort regroupait une quarantaine de paroisses. La forme du terrain témoigne encore des dimensions des premières fortifications. La butte naturelle, surélevée de 5 à 6 m avec les déblais du fossé qui l'entourait (l'actuelle rue du château se superpose en partie à ce fossé), était confortée à l’aide d'une palissade implantée sur une levée de terre. Une seconde enceinte, plus simple, se greffait à l'Est sur la première et protégeait la basse cour. Au pied de la motte résidaient l'entourage du seigneur et la population. Cet habitat précaire constitue le noyau primitif du bourg médiéval qui se développa par la suite.

 

Une chronique ancienne (le Baud) mentionne un tremblement de terre en Bretagne (1091). Un nouveau château fut sans doute alors reconstruit à Montfort. Ce fait est assez rare pour l'époque, car le pouvoir d'édification d'une construction militaire, de même que ceux de justice ou d'émission monétaire, était réservé au duc, ou parfois aux comtes : en Bretagne, les comtés de Cornouailles, Nantes, Rennes et Vannes.

 

Sur cette motte, Raoul Ier construisit donc un premier donjon de pierre, qui pouvait ressembler à celui de Loches (Indre et Loire), également du XIème. Il faisait partie d'un réseau défensif implanté à l'Est de la Bretagne (marche bretonne, ou Pays gallo).

 

Au XIIème, le château était appelé « Montfort » : le donjon fut pris (1198) et occupé (comme celui de Loches) par Richard Coeur de Lion, devenu roi d'Angleterre. Il fut repris par le seigneur de Montfort et son voisin, Alain de Dinan, mais ce dernier avait dû (peut-être intentionnellement) l'incendier au cours de l'attaque. Il semble que le donjon ait alors été reconstruit (circa 1200). Un plan (1715) en donne une idée, sommaire mais typique de l'époque : une grande tour carrée aux angles fortement arrondis, comme celle de Houdan (Yvelines) datant du XIIème. Les restes de cette seconde construction furent totalement arasées (1842) pour constuire l'actuelle église, dont le clocher est visible de loin.

 

Les seigneurs de Montfort favorisèrent (XIIème) les implantations monastiques aux alentours du château. L'abbaye St Jacques fut créée par l'évêque de St Malo (cf § 3.5.). Des prieurés dépendant des abbayes de St Mélaine de Rennes et de St Méen (le Grand) - prieurés de St Nicolas, de St Jean et de Coulon - furent alors bâtis dans ce qui devait devenir le bourg attenant au château. Les portes de la ville prirent naturellement les noms de ces lieux saints proches.

 

Les seigneurs de Montfort menaient alors une vie nomade (châteaux de Gaël, Boutavent ou Comper) et ont augmenté leurs possessions à l'occasion d'alliances matrimoniales.

 

Sceau (1230) de Guillaume de Montfort.

 

3.2. Pendant la guerre de succession au duché de Bretagne, qui opposait Jean de Montfort (l’Amaury) à Charles de Blois-Châtillon, les Montfort de Bretagne furent partisans des Penthièvre. A partir de 1379, au contraire, et pour contenir les visées d'annexion de Charles V, roi de France, il soutinrent le nouveau duc de Bretagne. Raoul VII et son fils furent conseillers des ducs Jean IV (signet de 1365, sceaux de 1371 et 1391) et Jean V (signet de 1402, sceau de 1435).

 

Peu à peu, notamment au XIVème avec Raoul VI de Gaël, l'ensemble urbain devient une véritable ville forte comptant quelques 600 habitants au début du XVème. Les seigneurs portent alors les noms de Gaël et Montfort.

 

Pour des raison politiques et stratégiques, Raoul VII obtint du duc (1376) une autorisation de restauration de Montfort (château et fortifications). Autour de la vieille forteresse des XIème-XIIème se développa, jusqu'au début du XVème, surtout vers le Nord Est, une grande enceinte ponctuée de tours et, au-delà, l'enceinte urbaine protégée par les portes de la ville.

 

3.3. Le petit-fils de Raoul VII épousa (1405) Anne de Laval, seule héritière de ce nom et propriétaire de Vitré. Au termes du contrat de mariage, appuyé par Jean V de Montfort, duc de Bretagne (consentement du 22 janvier 1405, texte intégral et version moderne), il dût prendre le nom (Guy XIII) et aussi les armes et le cri de la maison de Laval (cf 53 - Laval).

 

3.4. Son fils, Guy XIV, épousa (2 décembre 1430) la fille du duc de Bretagne, Isabelle (Isabeau) de Bretagne (dotation de 50 000 écus d’or faite par le duc). C’est à cette époque que fut probablement construit le châtelet. Durant la Guerre de Cent Ans, Guy XIV combattit aux côtés de Jeanne d'Arc. En secondes noces, il épousa (1450) Françoise de Dinan, qui lui apporta la baronnie de Chateaubriant.

 

Sous Guy XIV, des travaux furent effectués, notamment afin d'adapter les fortifications à l'artillerie (1440), puis sur le pont-levis du château ainsi qu'à la porte de Coulon (1483). La forteresse fut alors reliée, à l'Est, à l'actuelle tour du Papegaut par l'intermédiaire d'une terrasse et d'une courtine. Le tout dominait un plan d'eau appelé « étang de la cane ». Toujours à l'Est, contre la muraille séparant le château de la ville, se trouvaient une chapelle, des logis, des communs et d'autres tours. Au Sud, la muraille revenant vers la butte rejoignait le chatelet et, au-delà, le rempart Ouest. Le flanc Ouest, exposé, était protégé par une double levée de terre très haute (l'actuelle « motte aux mariés »), par une douve et par une muraille défendue par la porte St Jean et par la tour du Pas d'âne. A l'intérieur de cette grande enceinte, subsistaient autour du vieux donjon les douves Sud et Est. Au XVIème, la tour du Pas d'âne fut aménagée dans ce but.

 

3.5. Deux évêques de St Malo sont issus de la maison de Montfort sur Meu.

 

3.5.1. Guillaume de Montfort (Dinan, xxxx - Sienne, 27 septembre 1432) fut évêque de St Malo (1423-1432). Il était fils de Raoul de Montfort-Gaël et d'Isabeau de la Roche-Bernard, dame de Loudéac. Il fut pronotaire apostolique et archidiacre de Dinan. Le pape Martin V lui proposa les évêchés de St Brieuc (1424) puis de Dol (1430), mais Guillaume les refusa. Il s'opposa même (29 mai 1424) à Jean V, duc de Bretagne, pendant la construction du donjon du château de St Malo en jetant le caillou : il affirmait ainsi ses droits sur la terre que le duc s'était appropriée. Martin V le chargea (23 avril 1431) de rompre le mariage de Louis, fils du roi de Sicile, avec la princesse Isabelle de Bretagne. Le pape Eugène IV le nomma (16 janvier 1432) cardinal de Ste Anastasie. Il fut inhumé dans l'église des Cordeliers de Sienne.

 

3.5.2. Pierre de Montfort de Laval (xxxx - Angers, 14 août 1493) fut aussi évêque de St Malo (1486-1493). Il était fils de Gui XIV, comte de Laval, et d'Isabelle de Bretagne (même dame que ci-dessus). Il fut doyen de l'église d'Angers, puis abbé commendataire des abbayes de St Aubin et de St Nicolas d'Angers. Il résidait surtout à Angers et ne vint guère à St Malo. Sa sœur Jeanne de Laval, reine de Jérusalem et de Sicile et duchesse d'Anjou, fut son exécutrice testamentaire. Comme archevêque de Reims, il sacra (1484) le roi Charles VIII. Il fut inhumé devant le maître autel de l'église abbatiale de St Aubin d'Angers. Son cœur fut porté à l'Abbaye de St Nicolas de la même ville.

 

3.6. Au cours des guerres de la Ligue, des arquebusiers à cheval stationnèrent (1589) au château, dont les fortifications furent restaurées par le duc de Montpensier. Par le jeu des alliances, Montfort devint (début XVIIème) propriété de la famille de la Trémoïlle qui laissa le château se délabrer. Le duc Charles de la Trémoïlle vendit (1682) aux seigneurs de Botherel « tous les matériaux des ruines et murailles du chasteau de Montfort ... », sauf la partie extérieure des remparts servant à la défense de la ville et la prison, installée dans le châtelet d'entrée. Furent ainsi rasées la chapelle, les murs intérieurs, les logis et les communs. Peu après, le duc liquida (1715) ses droits honorifiques sur le comté de Montfort, conservant la propriété foncière du château, dernier signe de son pouvoir seigneurial.

 

3.7. A la Révolution, le château, déclaré bien national, revint à la commune. La tour du Papegaut fut utilisée comme prison (1819-1950) puis cédée au département. Elle fut alors abandonnée. La ville racheta la tour (1979) et la restaura (fin des travaux en 1984) pour y établir l'Ecomusée du pays de Montfort.

 

4. Raoul de Gaël

 

Raoul de Gaël était le fils de Raoul « l'Ecuyer », conseiller de Edouard « le Confesseur », roi d'Angleterre. Il fut (1064) au siège de Dol. Puis, il participa (1066) à la conquête du royaume saxon, aux côtés du duc de Normandie (bataille de Hastings).

 

Plus tard, il se battit (1069) contre les Danois à Norwich. Puis, aidé de ces mêmes Danois et de son beau-frère, Roger de Hereford, il fomenta (1075) un complot visant à renverser Guillaume le Conquérant, nouveau roi d'Angleterre. Mais ce complot échoua et Raoul, qui avait été fait comte de Norfolk, Suffolk et Norwich, dût s'embarquer pour la Bretagne, avec sa femme Emma. Il se trouva ainsi à la tête d'une coalition de seigneurs bretons résolus à défendre le duché contre les Normands. Ces seigneurs s'enfermèrent à Dol, mais le duc de Bretagne, Hoël, désireux de renforcer un pouvoir qu'il sentait précaire, fit appel à Guillaume le Conquérant. Ce dernier, aidé des Normands, assiégea Dol (septembre 1076), mais les armées dûrent se retirer devant les Poitevins dépêchés par le roi de France. Raoul s'en fut alors soutenir le comte d'Anjou, assiégé à La Flèche. Cette ville fut reprise seulement en 1181.

 

Alain Fergent (circa 1060 - octobre 1119), fils de Hoël, réussit à affirmer son autorité sur le comté de Rennes, dont dépendait Gaël et Montfort. Il épousa successivement Constance, fillle de Guillaume le Conquérant, et Ermengarde, fille de Foulque le Réchin. Il pouvait donc avoir connu Bertrade de Montfort l’Amaury, donc aussi Amaury III de Montfort. Comme son père, il résidait généralement à Rennes.

 

Dans le château de Montfort, séjournaient des proches de Raoul (Ier), souvent aussi des batards. Les fiefs de Raoul revinrent à l'un de ses fils, Raoul II, qui fut aussi, comme Raoul l'Ecuyer, conseiller du roi d'Angleterre. Un autre de ses fils, Guillaume, devint, par héritage de ses oncles maternels, comte de Diuri (Italie). Le dernier de ses fils, Alain, hérita des terres du Largez, à Louargat (22 - Côtes d'Armor). Il suivit ses parents lors de la première croisade (1096), environ 5 ans après la reconstruction de la forteresse de Montfort. Aucun texte ancien ne précise la date de leur mort : les dates de 1097, 1099 ou 1100 ont été avancées. Cependant, ni Vital (1075 - après 1143), ni Baudry de Bourgueil (1046-1130) n'ont participé à la première croisade.

 

Les seigneuries de Gaël et de Montfort demeurèrent dans la même famille jusqu'à la fin du siècle suivant. Elle fut alors démembrée entre les terres de Gaël, Montfort et Montauban.

 

5. Généalogie sommaire, sigillographie

 

Celle des premiers seigneurs connus est la suivante.

 

a. Raoul l’Ecuyer (Ralph the Staller) (xxxx - 1070) s’installe en Bretagne. Il eut de son mariage avec xxxx xxxx :

 

aa. Godwin (xxxx - xxxx) (?)

 

ab. Raoul Ier de Gaël (xxxx - 1096, Jérusalem ?). En 1091 (?), construction du premier donjon en pierre (?). Raoul épousa (1075) Emma xxxx (xxxx - 1099 ?), d’où :

 

aba. Guillaume (xxxx - 1099 ?) (sceau de 1230 ?), qui devint par héritage comte de Duri.

 

abb. autre Raoul II (xxxx - 1099 ?).

 

abc. Alain (xxxx - 1099 ?), qui hérita de la terre du Largez (à Louargat).

 

7. Héraldique et généalogies

 

7.1. Montfort (la Chesnaye-Desbois)

 

Ancienne et illustre maison de Bretagne, éteinte, qui donna un maréchal et amiral de France, un grand maître des Eaux et Forêts, un grand maître de France, 2 gouverneurs, un amiral de Bretagne, un archevêque de Reims et un évêque de Dol.

 

Raoul, sire de Montfort, en Bretagne, de Gael, de Lohéac et de la Roche Bernard, vivait en 1383 et portait pour armes : « d'argent à la croix de gueules, guivrée d’or ».

 

Son fils, Jean de Montfort, seigneur de Kergolay, succéda (1412) aux droits de sa femme à toutes les seigneuries de Guy, comte de Laval, de Vitré et du Gavre, et prit le nom de Guy XII, comte de Laval. Il mourut (1415) à son retour de Rhodes et eut d'Anne de Laval, son épouse, entre autres enfants :

 

1. Guy XIIIème, dit XIVème du nom, qui est rapporté ci-après.

 

2. André, qui suit.

 

André de Laval, seigneur de Lohéac et de Retz, chevalier de I'ordre du roi, amiral et maréchal de France, fut fait chevalier (1423) au combat de Gravelle, à l’âge de 12 ans. Les Anglais le prirent (1428) dans le château de Laval, et mirent sa rançon à 24 000 écus. Il se trouva au siège d'Orléans et à la bataille de Patay, se démit de sa charge d’amiral et fut fait amiral de France (1439) à la place de Pierre de Rieux, seigneur de Rochefort, et capitaine et garde des places et château de Renneville (24 janvier 1450). Il eut (18 décembre 1476) les ville, château, chatellenie, terre, seigneurie et capitainerie de St Menehould, et (16 mai 1481) la capitainerie de Pontoise. Il mourut (1486) à l’âge de 75 ans. Ses armes étaient : « d’or à la croix de gueules, chargée de 5 coquilles d’argent, et cantonnée de 16 alérions d’azue, et un lambel sur le tout ».

 

Louis de Laval, 3ème fils de Guy XII et d’Anne de Laval, seigneur de Châtillon et de Comper, successivement gouverneur du Dauphiné, de Paris, de Champagne, etc, mourut (21 août 1489) sans postérité.

 

Guy XIII, dit XIVème du nom (xxxx - 2 septembre 1486), sire de Laval et de Vitré, frère aîné des deux précédents, succéda à Raoul de Montfort, son aïeul paternel, aux terres et seigneuries de Montfort, Gael, etc. La baronnie de Laval fut érigée en comté (17 août 1429) en sa faveur. Il épousa en premières noces Isabelle de Bretagne et, en secondes noces, Françoise de Dinan. Du premier lit, il eut, entre autres enfants :

 

1. Guy XIV de Laval, dit XVème du nom (19 novembre 1435 - 15 mars 1500), comte de Laval et de Montfort, seigneur de Vitré, qui continua la postérité. Cette branche a formé 5 degrés et finit à Guy XV, dit XVIème du nom (xxxx - 20 mai 1531), comte de Laval, Montfort, etc, fait gouverneur et amiral de Bretagne par François Ier. Il fut marié 3 fois et eut des enfants de ses 3 femmes. Ses armes étaient « écartelé, au 1 et 4 de France, aux 2 et 3 de Laval - Montmorency, et sur le tout de Montfort ». Il eut un fils naturel, François, élu (30 juin 1523) évêque de Dol, mort le 2 juillet 1554.

 

2. Pierre de Laval (xxxx - 14 août 1593), archevêque et duc de Reims, abbé de St Méen, de Gael, etc.

 

Du second lit vint :

 

3. François de Laval (xxxx - 5 janvier 1503), seigneur de Châteaubriant, de Candé, auteur de la branche de ce nom, qui ne connut que 3 degrés et finit à Jean de Laval (janvier 1486 - xxxx), seigneur de Châteaubriant, etc. François Ier le fit (1531) gouverneur et amiral de Bretagne. Sans enfants, il dût vendre ou donner plusieurs de ses terres et seigneuries. Il donna notamment (testament du 21 février 1542) à Anne, seigneur puis duc de Montmorency, pair et connétable de France, les terres de Châteaubriant, Candé, Chaceaux, Derval, Rougé, etc (cf Histoire des grands officiers de la couronne », tome VII, page 73).

 

7.2. de Montfort (Bretagne. Olim : Montfort la Cane) (Morena)

 

24320. Armes : « d'argent à la croix gringolée d'or » (première maison). Ces armes sont reproduites sur une maison de Montfort. Elles figurent dans l'ouvrage de Morice : cependant, les lignes horizontales sont la convention héraldique d'un émail de couleur bleue, alors que l'écu de Montfort est de gueules (lignes verticales).

 

7.3. Montfort (Bretagne) (Morena)

 

24324. Armes : « d'azur au cygne d'argent, écartelé de gueules à une molette d'argent, à la croix dentelée d'argent brochant sur l'écartelé ». Devise : « molius mori quam iquinari ».

 

François de Montfort, écuyer, seigneur de Kersehant, maintenu noble (1672) ; fils de Jean, seigneur de Villeneuve ; fut père de Louis Pierre qui, de Françoise de Kercadaran laissa :

 

Pierre-François, chevalier, seigneur de Kersehant, allié (1727) à Marie Emmanuelle Nouël, dame de Roch’Ledan dont le fils : Charles Toussaint épousa (1777) Marie Charlotte de Tavignon et en eut : Auguste Charles de Montfort (1782 - xxxx), marié à Henriette le Mallier de Chassonville, dont il eut 2 fils :

 

1° Paul Auguste, dit « le comte de Montfort » (1808-1870), allié (1840) à Adeline Nouël de la Touche, de là 2 fils : Jean Henri (1841 - xxxx), qui épousa (1868) Pauline Le Lasseur de Ranzal ; et Georges (1844-1906) marié (1872) à Clémence Rogon de Carcaradec, ces deux frères continuèrent ;

 

2° Camille Christophe (1812 - xxxx) dont le fils Fernand ne laissa qu'une fille (La Messelière 4).

 

7.4. Montfort (la Chesnaye-Desbois)

 

Famille dont était François de Montfort, sieur de Kerséham, Guillaume de Montfort, seigneur de Crechmillon, Jeanne, Louis de Montfort, seigneur de Penquer, Jacques de Montfort, seigneur de la Villeneuve, et François de Montfort, seigneur de la Bouëxière. Ils furent d'abord interloqués (arrêt de la chambre de la réformation, 28 janvier 1669) puis maintenus (arrêt du conseil du 27 juin 1672).

 

Armes : « écartelé d'azur et de gueules, à la croix denchée d'argent sur le tout, cantonnée au 1 et 4 d'un cygne au naturel, et au 2 et 3 d'une molette d'argent ».

 

7.5. Largez (Bretagne) (Morena)

 

21143. Armes : « d’argent au lion de sinople armé et lampassé de gueules ». Réformations de 1427 à 1547. Maintenu noble (1670). Seigneur de Kerlan, Lisle, Portzancoz, Kerbalamen (Pièces originales 1652. Dossiers bleus 383. Potier de Courcy).

 

7.6. Note sur la forme de la croix gringolée

 

Le sceau de Jean de Montfort (1380) contient un écu d’armes dont on peut styliser la croix gringolée. Ce symbole a été reproduit avec plusieurs variantes, dont certaines semblent assez éloignées de l’original : ainsi, la Chesnaye-Desbois la décrit comme guivrée d’or. Enfin (Raadt), les armes sont décrites parfois avec une croix gringolée, parfois avec une croix recercelée.

 

8. Toponymie, antroponymie

 

8.1. La ville était appelée Monfort la Cane (ou la Canne) au XVIIIème, puis Montfort la Montagne à la Révolution, enfin Montfort « sur Meu » (nom coutumier actuel). La commune de Coulon a été absorbée par Montfort entre 1790 et  l’An II.

 

Les armes de la ville figurent sur l’une des maisons.

 

8.2. L'ancien surnom de Montfort la Cane, qui dura  jusqu'en 1790, provient d'une légende bretonne. Le canard sauvage figure en effet dans une légende populaire de Haute Bretagne, celle de la Cane de Montfort (Sébillot, Vaux). Une vue d’un vitrail évoquant cette légende est placée au rez de chaussée de la tour du Papegaut. Cette légende est toutefois déclinée selon des versions variables (cf, par exemple, Berville, Roujoux).

 

8.3. Orderic Vital écrit parfois « Raoul de Gaël », mais plus généralement « Raoul de Guader ». Ce nom est encore écrit Wader ou Waher par d'autres auteurs anciens (Guillaume de Jumièges, Robert Wace ou Gacé). Lappenberg écrit « Rodulfus (ou Radulf) von Guader, von einer Burg, welche er auffer ber von Montfort in Bretagne befass », et aussi « Rodulfus de Waiet (Waier ?) ». Les variantes orthographiques ouvrent donc ici la voie à des possibilités d’erreurs ...

 

L'histoire de Normandie (ou « Histoire ecclésiastique de la Neustrie ») rédigée par Orderic Vital suggère, en certains endroits, que les seigneurs de Gaël-Montfort, de Montfort en Normandie, en Yvelines et en Anjou ont été en relation assez étroite - soit alliance, soit opposition -, notamment durant des épisodes de luttes armées.

 

9. Bibliographie

 

Alexis M. G., « La France pittoresque de l'Ouest »

 

Annales de Bretagne

Années 1886-1887, 1888, 1889-1890, 1890, 1891, 1892, 1893, 1894, 1895, 1897-1898, 1899, 1900, 1901-1902, 1904-1905, 1904-1905, 1906-1907, 1907-1908, 1917, 1928, 1928, 1934 (page 380), 1935 (page 265), 1936, 1937

 

Anonyme, « Coustumes de Bretaigne »

 

Anonyme, « Généalogie de la maison de Berthou en Bretagne »

 

Anonyme, « Le livere de reis de Brittanie, Le livere de reis de Engleterre »

 

Anonyme, « Le livre des faits de Duguesclin »

 

Argentré Bertrand d' -, « Advis sur les coutumes de Bretagne »

 

Barrié René et Marcon Gaby, « Le château de Montfort sur Meu », Montfort, 1989

 

Baud Pierre le - (xxxx-1505), « Cronicques et Ystoires des Bretons » (4 volumes), Editions Alliot, Paris, 1638

Carte de Bretagne, généalogies, etc

 

Baud Pierre le - (xxxx-1505), « Cronicques et Ystoires des Bretons », publiées d'après la première rédaction inédite, avec des éclaircissements, des observations et des notes (4 tomes), par le vicomte Charles de La Lande de Calan (1869-....), Rennes, Société des bibliophiles bretons et de l'histoire de Bretagne, tomes I (1907), II (1910), III (1911), IV (1922)

 

Berville Guillaume François Guyard de -, « Histoire de Bertrand du Guesclin, comte de Longueville, connétable de France » (tome 2), Chez Belin, Paris, 1807

 

Black Charles Bertram, « North France, Belgium, Lorraine et Alsace »

 

Blanchard René, « Lettres et mandements de Jean V, duc de Bretagne, avec notes et introduction » (6 tomes), Société des bibliophiles bretons, Nantes, 1889-1895

Tomes 1 (1402-1406), 2 (1407-1419), 3 (1420-1431), 4 (1431-1440), 5 (1441-1442), 6 (1441-1442)

Contient plusieurs de documents sur Montfort (Bretagne et Yvelines), notamment le changement du nom et des armes de Jean de Montfort, qui devient Guy XII (ou XIII) de Laval (après avoir reçu la seigneurie de Laval par mariage avec une dame de Laval), acte de mariage de Charles de Montfort (Ille et Vilaines) avec Isabelle (Isabeau) de Bretagne, fille du duc, etc

Blanchard Guillaume (maître -, xxxx-1724), « Table chronologique contenant un recueil en abrégé des ordonnances, édits, déclarations et lettres patentes des rois de France, qui concernent la Justice, la Police et les Finances depuis l'année 1115 jusqu'à présent », Paris, Chez Charles de Sercy, 1687

En particulier :

Bretagne (page 6) : « Lettres patentes portant érection du duché de Bretagne en pairie, en faveur de Jean II du nom, duc de Bretagne, comte de Richemont et de Montfort » (Courtrai, septembre 1297) (Philippe IV)

Montfort (page 17) : « déclaration touchant les appellations du comte de Montfort » (Bois de Vincennes, 27 juillet 1375) (Charles V)

Laval (page 27) : « Lettres patentes portant érection de la terre de Laval en comté en faveur de Gui de Montfort, XIVème du nom, seigneur de Laval » (Reims, au sacre du roi, 17 juillet 1429) (Charles VII)

Montfort (page 36) : « déclaration portant que le comté de Montfort ressortira sans moyen au Parlement de Paris » (Paris, 11 octobre 1465) (Louis XI)

Laval (page 271) : « déclaration sur la réduction de la ville de Laval à l’obéissance du roi » (St Germain en Laye, 8 mai 1594) (Henri IV)

Montfort le Rotrou (page 338) : « lettres patentes portant érection de la terre de Montfort le Rotrou en marquisat » (Tours, février 1616) (Louis XIII)

Montfort le Rotrou (page 510) : « lettres patentes portant relief de surannation pour l’enregistrement de celles de février 1616 par lesquelles la terre de Montfort le Rotrou est érigée en marquisat » (Fontainebleau, 10 août 1661, reg. le 7 juillet 1662) (Louis XIV)

 

Borderie Arthur le Moyne de la -, « Cartulaire de Landevenec (4xx-1xxx) », s.l., s.n., circa 1899

Extrait des Annales de Bretagne, tome IV, 1899

 

Borderie Arthur le Moyne de la - (1827-1901), « Fondation du prieuré de St Pern. Chartes inédites des XIème et XIème siècles », Imprimerie Vincent Forest et Emile Grimaud, Nantes, 1887

 

Borderie Arthur le Moyne de la - (1827-1901), « Ancienne charte française des Archives de la Loire Inférieure », Firmin-Didot, Paris, 1854

 

Borderie Arthur le Moyne de la - (1827-1901), « Chartes inédites de Bertrand du Guesclin », Plihon et Hervé, Rennes, 1889

 

Borderie Arthur le Moyne de la - (1827-1901), « Chronique de Bretagne de Jean de Saint-Paul (143.?-1476), chambellan du duc François II », Société des bibliophiles bretons, Nantes,1881

 

Borderie Arthur le Moyne de la - (1827-1901), « La chronique de Nantes, Edition Merlet », Imprimerie de Oberthür, Rennes, 1897

 

Borderie Arthur le Moyne de la - (1827-1901), « Compte des dépenses de Françoise d'Amboise, duchesse de Bretagne, en 1456 », E. Lafolye, Vannes, 1889

 

Borderie Arthur le Moyne de la - (1827-1901), « Miracles de St Magloire et fondation du monastère de Léon », Plihon et Hervé, Rennes, 1891

 

Borderie Arthur le Moyne de la - (1827-1901), « Inventaire du mobilier de Jeanne la Boiteuse, duchesse de Bretagne (1384) », Imprimerie Guéraud, Nantes, 1854

 

Borderie Arthur le Moyne de la - (1827-1901), « Inventaire analytique des titres des prieurés de Marmoutier situés dans l'évêché de Nantes », Imprimerie Guéraud, Nantes, circa 1960

 

Borie Nicolas Yves (1757-1805), « Statistique d'Ille et Vilaine »

 

Bouchart Alain (maître -), « Les grandes croniques de Bretaigne, composées en l’an 1514 », Caillère Libraire Editeur, Rennes, 1886

 

Bouchart Alain (maître -), « Les croniques annalles des pays d'Angleterre et Bretaigne », Galliot-Dupré, 1531 (1631 ?)

 

Bourgueil Baudry de -, in « Recueil des historiens des croisades », Académie royale des Inscriptions et des Belles lettre, Imprimerie royale, Paris, 1844, 1859

 

Breton Guy, « Histoires d'amour de l'histoire de France : les amours qui ont fait l'histoire », Presses Pocket, Editions Noir et Blanc, Paris, 1966

Notamment : Anne de Bretagne, Bertrade de Montfort

 

Breton Yves, « La famille de Montfort-Gaël », notes dactylographiées pour une conférence donnée à l'Ecomusée, 1986

 

Calan Charles de Lalande de -, « Documents sur les Etats de Bretagne (1491-1589) »

 

Cardot Charles Antoine, « Petite histoire de Montfort », deuxième édition, 1971

 

Caumont Arcisse de - (1801-1873), « Histoire de l'art dans l'Ouest de la France » (6 tomes)

 

Cleuziou Henri Raison du -, « Le pays de Léon » (2 volumes)

 

Coiffier-Demoret Henri Louis de -, « Histoire du Bourbonnais et des Bourbons qui l'ont possédé » (2 volumes), Chez L.G. Michaud, Paris, 1816

Mentionne Jean Jacques Daubeil, né à Moulins, abbé de St Nicolas de Montfort, puis évêque d’Orange (1674), retiré à la fin de sa vie à Moulins, où il mourut (1720) (tome 2, page 320)

 

Collectif, « Arrêté des officiers municipaux de Montfort du 21 novembre 1788 », s.l., s.d.

 

Collectif, « The modern part of an Universal History, from the earliest accounts to the present time. Compiled from original authors by the authors of The ancient part », volume 39, London, 1783

 

Collection Les documents de France, « Ille et Vilaine, Aspects géographiques, historiques, touristiques, etc », Société Nouvelle des Editions Alépée, Paris, 1959

 

Commission diocésaine d’architecture et d’archéologie (Quimper et Léon), « Bulletin », Quimper, 1901-1910

 

Courcy Pierre Potier de -, « De Rennes à Brest et à Saint Malo », Editions Hachette, Paris, 1864

 

Courson Amédée Guillotin de - (abbé -) (1837-1905), « Les grandes seigneuries de Haute Bretagne », Rennes, Plihon, 1897-1898

 

Courson Amédée Guillotin de - (abbé -) (1837-1905), « Pouillé historique de l'archevêché de Rennes » (6 volumes), Editions Fougeray, Rennes, 1880-1886

 

Danion Catherine, « Montfort sur Meu au Moyen Age », Mémoire de maîtrise d'Histoire de l'Art, Université de Haute Bretagne, Section d'Histoire de l'Art, décembre 1987

 

Dupont Etienne, « Répertoire analytique de chartes intéressant la Bretagne (1024-1208) » (pages 177-191), octobre 1911

Cf page 187

 

Dupont Etienne, « Participation bretonne à la conquête de l'Angleterre par les Normands » (pages 117-162)

 

Ecomusée du pays de Montfort, « Notices et documents divers »

 

Faculté des Lettres de Rennes, « Annales de Bretagne », Plihon et Hervé, Rennes, années 1886 à 1902

 

Flori Jean, « Guillaume le Conquérant », Editions Payot et Rivages, Paris, 1999

 

Fouéré-Macé Mathurin (1841-1907), « Le Prieuré de St Magloire de Léhon »

 

Fourmont H. de -, « L'Ouest aux Croisades », Editions Forest-Grimaud, Nantes, 1864-1867

 

Grand Albert le - (15xx-circa1640), « Les Vies des saints d'Armorique »

 

Grenédan Hippolyte Charles du Plessis de -, « Etat de la noblesse de Bretagne ancienne »

 

Gruel xxxx et Godefroys xxxx, « Memoires d'Arthus III de Bretagne et de Florent d'Illiers »

 

Guyot-Desfontaines Pierre François et Claude de Rosnivinen, « Histoire des ducs de Bretagne et des différentes révolutions arrivées dans cette province », Rollin fils, Paris, 1739

 

Havet Julien xxxx, « Mémoire adressé à la dame de Beaujeu sur les moyens d’unir le duché de Bretagne au domaine du roi de France (1485 ou 1486) », s.i., s.n., 1884 (?)

 

Kaerdaniel Gédéon du Pré le Jay de -, « Histoire généalogique de la Bretagne ancienne et moderne » (annonce de publication)

 

Keats-Rohan Katherine, « Ralph l'Anglais », in Glanes en Pays Pourpré, La revue culturelle du Pays de Montfort, n° 48

 

Lappenberg Johann Martin, « Geschichte von England », Hamburg, 1837

 

Lejean Guillaume Marie (1824-1871), « La Bretagne, son histoire et ses historiens », L. et A. Guéraud, Nantes, L. Hachette, Paris, 1850

 

Lepelletier xxxx, « Voyage en Bretagne »

 

Longnon Auguste, « Les cités gallo-romaines de la Bretagne », Imprimerie Guyon Francisque, Saint Brieuc, 1873

 

Longrais Frédéric Joüon des - (1841-1918), « Le roman d'Aquin » ou « La conqueste de la Bretaigne par le Roy Charlemaigne » (chanson de geste du XIIème), Société des bibliophiles bretons, Nantes, 1880

 

Lycée armoricain (Le -)

 

Maître Léon et Berthou Paul de -, « Cartulaire de l'abbaye de Sainte Croix de Quimperlé », Plihon et Hommay, Rennes, H. Champion, Paris, 1904

 

Mené J. M. le -, « Topographie historique de Vannes », Imprimerie Galles, Vannes, 1897

 

Merlet René (1866-19xx), « La chronique de Nantes (circa 570-1049) », s.n., Paris, 1896

 

Messelière Henri Frotier de la - (vicomte -), « Filiations bretonnes 1650 à 1912 » (6 volumes), Saint Brieuc, 1914 - 1924

 

Michel Francisque (1809-1887), « Extrait abrégé des vieux mémoriaux de l'abbaye de St Aubin des bois en Bretagne », Chez P. Jannet, Paris, 1853

 

Monvoisin Bertrand, « Un chevalier haut-breton du XIème siècle : Raoul de Gaël », in Glanes en Pays Pourpré, La revue culturelle du Pays de Montfort, n° 44, juillet 1996

 

Monvoisin Bertrand, « Un chevalier haut-breton du XIème siècle, deuxième époque : de Bretagne en Orient », in Glanes en Pays Pourpré, La revue culturelle du Pays de Montfort, n° 45, 4ème trimestre 1996

 

Monvoisin Bertrand, « Raoul de Gaël, seigneur de Gaël-Montfort au XIème siècle », Ecomusée, Rennes, 1996 - février 2008

 

Morice Pierre Hyacinthe (dom -) (1693-1750), « Histoire ecclésiastique et civile de Bretagne » (2 volumes), Paris, 1750-1756

 

Morice P. H. (dom -), « Mémoires pour servir de preuves à l'histoire civile et ecclésiastique de Bretagne, tirés des archives de cette province, de celles de France et d'Angleterre, etc » (2 volumes), Paris, Imprimerie Charles Osmond, 1742 et 1744

 

Nantes R. de -, « Anciennes réformations de la noblesse de Bretagne »

Evêché de Dol

 

Ogée Jean, « Atlas itinéraire de Bretagne »

 

Ogée Jean, « Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne », Vatar Fils Aîné, Nantes, 1778-1780

 

Oresve Félix Louis E. (abbé -) (xxxx - 1860), « Histoire de Montfort », Aupetit Libraire-Editeur, Rennes, 1858

Réimpression dans la Collection « Le livre d'histoire », 1993

 

Paz Augustin du - (père -), « Histoire généalogique de plusieurs maisons illustres de Bretagne », Nicolas Buon, Paris, 1619

 

Plagniol Marcel, « La très ancienne coutume de Bretagne »

 

Pré C. Galliot du -, « Les croniques et annales des pays dangleterre et bretaigne, contenant les faicts et geftes des rois et princes ... depuis Brutus iufque au trefpas du feu duc de Bretaigne François fecond du nom dernier decede », Lan Mil cinq cent XXXI (1531)

 

Quellien Narcisse, « La Bretagne armoricaine », E. Maisonneuve, Paris, 1890

 

Rabaglia Patrick, « L'ancien château de Boutavent en Iffendic », in Glanes en Pays Pourpré, La revue culturelle du Pays de Montfort, n° 43

 

Renard Claude, Bardet Jean Pierre et Motte Claude « Paroisses et communes de France. 35, Ille et Vilaine » (démographie historique), Editions du CNRS, Paris, 1990

 

René (de Nantes) (père -), « Anciennes réformations de la noblesse de Bretagne. Réformation de l'évêché de Dol en 1513 », Lafolye, Vannes, 1894

Extrait de la Revue historique de l’Ouest

 

Revue de Bretagne et Vendée, « Bulletin »

Années 1857 à 1912

 

Revue des Provinces de l'Ouest (Bretagne et Poitou), « Bulletin »

Année 1854, 1856

 

Revue historique de l'Ouest

Années 1885 à 1999

 

Roujoux Prudence Guillaume de -, « Histoire des rois & des ducs de Bretagnes » (tome 3), Librairie Dufey, Paris, 1829

 

Rosenzweig Louis (1830-1884), « Cartulaire général du Morbihan. Recueil de documents authentiques pour servir à l'histoire des pays qui forment ce département », Lafolye,Vannes, 1895

 

Rosenzweig Louis (1830-1884), « Dictionnaire topographique du département du Morbihan, comprenant les noms de lieu anciens et modernes », Imprimerie Impériale, Paris, 1870

 

Sébillot Paul, « Légendes de Haute Bretagne » (2 volumes), 1899

 

Sébillot Paul, « Petite légende dorée de Haute Bretagne », 1897

Cf page 121

 

Sébillot Paul, « Traditions et superstitions de la Haute Bretagne » (tome 2), G.P. Maisonneuve et Larose, Paris, 1967

Sée Henri (1864-1936), « Etude sur les classes rurales en Bretagne au Moyen Age »

 

Société de Bretagne, « Bulletin »

Années 1926, 1928

 

Société de Nantes et du Pays nantais

 

Société de Nantes et de la Loire Inférieure, « Bulletin »

Années 1866, 1877, 1922, 1925, 1933, 1859, 1862 (70-79), 1863 (124-156), 1873 (195-236), 1874 (185-210, 248-310), 1876 (174-198), 1879 (256-266), 1885 (120-142), 1886 (51-141)

 

Société de St Malo, « Bulletin »

 

Société des antiquaires de L'Ouest, « Bulletin »

Notamment années 1838, 1851, 1865, 1879, 1889, 1892, 1910, 1913, 1921, 1927

 

Société des Bibliophiles bretons, « Bulletin »

Années 1865 à 1914, 1878 (sur l'imprimerie en Bretagne)

 

Société des Côtes du Nord, « Bulletin »

 

Société d'Ille et Vilaine, « Bulletin »

Années 1862 à 1925, 1928-1929 (Montfort), 1930

 

Société du Finistère, « Bulletin »

Année 1921

 

St Paul J. de -, « Chronique de Bretagne »

 

Suchier Hermann, « Oeuvres poétiques de Philippe de Rémi, sire de Beaumanoir » (2 tomes), Paris, Firmin Didot, 1884-1885

Beaumanoir commanda les chevaliers bretons au combat des Trente (26 mars 1351), qui eut lieu entre Josselin et Ploërmel. Ce combat est une phase importante de la guerre de succession au duché de Bretagne opposant Charles de Blois-Châtillon à Jean de Montfort. Il opposa 30 chevaliers bretons soutenant Blois, à 30 chevaliers anglais soutenant Montfort et qui furent défaits.

 

Torre Michel de la -, « Guide de l'art et de la nature (35 - Ille et Vilaine) », Editions Nathan, 1985

 

Tours xxxx, « Vingt jours en Bretagne »

 

Tuetey Alexandre, « Journal de Nicolas de Baye, greffier du Parlement de Paris (1400-1417) » (2 volumes), Librairie Renouard, Paris, 1885-1888

Volume 1 : la court (le conseil du roi) fixe le montant des dépenses de deux commis envoyés pour « veoir l’estat du gouvernement de la conté de Montfort » (lequel ?) ; divers faits et gestes (itinéraire) de Jean V de Montfort, duc de Bretagne (pages 209 et suivantes, 315 et suivantes), dont le règlement d’un grave litige avec Olivier de Blois-Penthièvre. Volume 2 : procès entre Jeanne de Laval, veuve de Jean de Montfort (sur Meu, en Bretagne) et Jeanne de Châtillon, sa mère (page 278) ; affaires judiciaires concernant le duc de Bretagne, Jean V de Montfort, et son frère (pages 298-299)

 

Varende Jean de la -, « Guillaume, le Bâtard Conquérant », Flammarion, 1946

 

Vaux Ludovic de - (baron -), « Légende de Montfort la Cane » (illustrations en couleur de Paul Chardin), Paris, E. Leroux Editeur, 1886.

 

Villeneuve Aurélien Marie de Courson de la -, « Cartulaire de l'abbaye de Redon en Bretagne (832-1124) » (abbaye St Sauveur de Redon), Collection des documents inédits sur l'histoire de France, Première série, Histoire politique, Imprimerie impériale, Paris, 1863

Vital Orderic, « Histoire ecclesiastique », 13 tomes (édités entre 1838 et 1855)

Ouvrage très documenté sur l’histoire des Normands, rédigé au début du XIIème. Cet historien français (Attingham, Angleterre, 1075 - † après 1143) entra jeune à l’abbaye d’Ouche ou de St Evroul, au diocèse de Lisieux.

 

Sites Internet

 

http://www.chd.univ-rennes1.fr/Icono/sceaux/DoMorice/DoMoriceSceaux.htm

Le Centre de Recherches en Histoire de l’Université Rennes I fournit une riche iconographie de sceaux bretons d'après dom Morice, notamment, ceux des ducs de Bretagne Alain Fergent, François Ier et François II, Jean Ier, Jean II, Jean IV, Jean V, Pierre Ier et Pierre II, d'Alix et Anne, duchesses de Bretagne, de Yolande, duchesse de Bretagne et reine d'Ecosse, d'Avaugour, de Dreux, du Guesclin, de Laval, de Montfort en Bretagne - avec cependant un doute sur le sceau d'Amauri de Montfort de 1215, qui doit être relatif plutôt à Montfort l'Amaury, quoique les armes figurées sur le sceau paraissent insolites, ainsi que la date de 1215. On remarquera sur ces 3 sceaux 2 graphies en « Monfort ».

http://www.infobretagne.com/montfort-sur-meu.htm (informations sur le bâti et l'histoire)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Anne_de_Laval_(1385-1466) (description du transfert du nom et des armes de Montfort dans la maison de Laval)

http://www.broceliande-tourisme.info/

http://www.bretagne.com/fr/tourisme/visiter/monuments_et_musees/ille_et_vilaine/

http://www.montfort-sur-meu.com/sortirvisite.php

http://www.carphaz.com/album_monuments/pages/les_eveques.htm (évêques de St Malo)

http://www.culture.fr/PublicItems/evenements/24

Plans de 1715 de la ville et du château :

http://www4.culture.fr/patrimoines/patrimoine_architectural_et_mobilier/sribzh/main.xsp?execute=show_document&id=MERIMEEIA35029896&full_screen_id=ILLUSTRA69

http://www4.culture.fr/patrimoines/patrimoine_architectural_et_mobilier/sribzh/main.xsp?execute=show_document&id=MERIMEEIA35029896